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Rachmaninov’s vast Symphony No 2 was composed when he was at the pinnacle of his career as a composer, pianist and conductor. Filled with emotion and brimming with beautiful melodies, it is a masterpiece and the epitome of the Romantic symphony. It is presented here in its entirety.
Rachmaninov conducted the first performances of the Second Symphony in St Petersburg on 26 January 1908 and in Moscow a week later. He went on to conduct it several times in both Europe and the USA over the next six years, but never conducted it after leaving Russia in 1918, and unfortunately never had the chance to record it.
All sympathetic listeners agree that the Second Symphony contains the very best of Rachmaninov. Deliberately paced and rhythmically flexible, it is, above all, propelled by the wonderfully fertile melody of which he was such a master. The orchestral sound is full and rich, but unlike such contemporaries as Strauss and Mahler, Rachmaninov is relatively modest in his orchestral demands. He is also rather un-Russian in his approach to orchestration. Instead of the unmixed colours favoured by so many of his countrymen from Glinka to Shostakovich, Rachmaninov deals in varied shades and combinations, producing a full, sonorous orchestral blend, with horns and low woodwind (particularly the melancholy cor anglais and bass clarinet) supporting the middle of the texture, and the tuba doubling the long-held bass notes that frequently underpin the music.
The slow introduction begins with an entire group of motto themes heard one after the other: the initial unison phrase on cellos and basses, ominous brass and wind chords, and the phrase passed from first to second violins. This introduction, as well as being a rich mine of thematic material, also announces the scale of what follows.
The E minor Allegro moderato emerges organically from the introduction. Its yearning first theme is carried forward with the same sequential techniques that characterise the introduction, but the quicker tempo gives the music a more positive, striving character. The second theme, beginning and ending in G major, is not designed to contrast strongly with the first, but rather to continue its melodic narrative into a different and lighter-sounding tonal area. The turbulent development, fragmenting motives from the introduction and the first subject, spills over into the reprise of the first subject, which then leads to the movement’s most intense climax, with echoes of the music that described the infernal whirlwind in Francesca da Rimini. The return of the second theme marks the first appearance of E major, suggesting a major-key conclusion to the movement; but as the tempo quickens for the coda, the music darkens again and ends in a stormy E minor.
Although there is a great deal of activity in the Allegro moderato, its deliberate pacing and generally slow rate of harmonic change do not make it a really fast movement. The quick A minor Scherzo, therefore, follows in second, rather than in third place. It is one of Rachmaninov’s most vigorous movements, rhythmically incisive and clear in design. The main horn theme is not only the source of the scampering contrapuntal ideas in the central section, but towards the end of the movement it declares its own derivation from the sinister wind chords in the symphony’s first bars. The music dies away in an ominous murmur.
The Adagio turns the music from A minor vigour to A major lyricism. Its opening phrase, rising on violins, comes again from the world of Francesca da Rimini, this time its ecstatic love duet. It is one of the three main melodic elements in the movement, the others being the rapt clarinet solo which immediately follows it and the violin phrase motto from the symphony’s introduction. The presentation, and then the subtle combination, of these three elements is vocal throughout, and sustained by a rich variety of accompaniment figures.
The breadth of scale is sustained in the finale, which is so balanced that reminiscences of the preceding movements are accommodated without losing momentum. It begins in proud, boisterous style, and this is how the symphony will eventually end. In the course of the movement, however, there is room for many shades of feeling and also for one of the very biggest of Rachmaninov’s ‘big tunes’, given at each of its two appearances to massed strings.
Andrew Huth © 2009
Rachmaninov dirigea les premières exécutions de la Deuxième Symphonie à Saint-Pétersbourg le 26 janvier 1908 et à Moscou une semaine plus tard. Dans les six années qui suivirent, il la dirigerait à plusieurs reprises, tant en Europe qu’aux Etats-Unis, mais il ne la dirigerait plus jamais après avoir quitté la Russie en 1918, et malheureusement n’aurait jamais l’occasion de l’enregistrer.
Tous les auditeurs bienveillants s’accordent à trouver que la Deuxième Symphonie contient le meilleur de Rachmaninov. Avec sa pulsation et son rythme délibérément élastiques, elle est propulsée principalement par cette magnifique profusion mélodique dont Rachmaninov s’était fait un si grand maître. L’orchestre sonne avec richesse et plénitude mais, à la différence de contemporains comme Strauss et Mahler, Rachmaninov utilise un effectif relativement modeste. Il est également assez peu russe dans sa manière d’aborder l’orchestration. Alors que des compatriotes comme Glinka et Chostakovitch mélangent peu les couleurs, Rachmaninov multiplie les nuances et les combinaisons, et obtient un mélange orchestral généreux et sonore, avec des cors et des bois graves (notamment les mélancoliques cor anglais et clarinette basse) soutenant le médium de la texture, et le tuba doublant les longues basses tenues sur lesquelles s’appuie souvent la musique.
L’introduction lente commence par un groupe entier de thèmes devises entendus les uns après les autres: la phrase initiale à l’unisson des violoncelles et contrebasses, les accords menaçants de cuivres et de bois, et la phrase qui passe des premiers aux second violons. Cette introduction, tout en étant un riche réservoir de thèmes à venir, préfigure également l’ampleur de ce qui suit.
L’Allegro moderato en mi mineur découle de l’introduction de manière organique. Son premier thème ardent est porté en avant avec les mêmes techniques séquentielles que celles qui caractérisaient l’introduction, mais le tempo plus élevé donne à la musique un caractère plus positif, plus tenace. Le second thème, qui débute et se termine en sol majeur, n’est pas conçu pour contraster fortement avec le premier, mais plutôt pour prolonger son discourse mélodique dans des coloris différents, plus légers. Le turbulent développement, qui fragmente des motifs de l’introduction et le premier thème, se déverse dans la reprise du premier thème, lequel conduit au sommet le plus intense du mouvement, écho du passage dépeignant le tourbillon infernal dans Francesca da Rimini. Le retour du second thème marque la première apparition de mi majeur, suggérant une conclusion dans la tonalité majeure; mais, tandis que le tempo s’accélère pour la coda, la musique s’assombrit et le mouvement se clot dans un mi mineur tempétueux.
Même si l’activité est intense dans l’Allegro moderato, le rythme des changements harmoniques, délibérément régulier et assez lent dans son ensemble, fait qu’il ne s’agit pas à proprement parler d’un mouvement rapide. Par conséquent, le vif Scherzo en la mineur arrive en deuxième position, plutôt qu’en troisième. C’est l’un des mouvements les plus vigoureux, les plus incisifs dans le rythme et les plus clairs dans ses contours qu’ait composés Rachmaninov. Non seulement le thème principal au cor génère les idées contrapuntiques qui gambadent dans la section centrale, mais à la fin du mouvement il se révèle également comme un dérivé des sinistres accords de vents des mesures initiales de la symphonie. La musique s’éteint dans un murmure inquiétant.
Avec l’Adagio, la musique passe de la vigueur de la mineur au lyrisme de la majeur. La phrase initiale, émergeant aux violons, provient elle aussi de l’univers de Francesca da Rimini, cette fois du duo d’amour extatique. C’est l’un des trois éléments mélodiques principaux du mouvement, les deux autres étant le solo de clarinette recueilli qui fait suite immédiatement et la phrase de violon devise provenant de l’introduction de la symphonie. La présentation, puis la combinaison subtile de ces trois éléments reste tout au long vocale, soutenue par une grande variété de figures accompagnatrices.
La symphonie prend toute son ampleur dans le finale, si équilibré que les réminiscences des mouvements précédents se combinent sans que l’élan se perde jamais. Le mouvement débute dans un style orgueilleux et sonore, et c’est ainsi que la symphonie s’achèvera. Au cours du mouvement, toutefois, l’espace se dégage pour toute une palette de sentiments et pour l’une des plus magistrales parmi les «grandes mélodies» de Rachmaninov, présentée à chacune de ses deux apparitions par la masse des cordes.
Andrew Huth © 2009
Français: Claire Delamarche
Rachmaninow dirigierte die ersten Aufführungen der zweiten Sinfonie am 26. Januar 1908 in St. Petersburg und eine Woche später in Moskau. Er dirigierte sie auch in den folgenden sechs Jahren mehrere Male, sowohl in Europa als auch in den USA, aber niemals nach seiner Ausreise aus Russland 1918. Leider hatte er niemals die Möglichkeit, sie einzuspielen.
Alle wohlwollenden Hörer sind sich einig, dass die 2. Sinfonie das Allerbeste von Rachmaninow enthält. Sie zeichnet sich durch beherrschte Entfaltung und rhythmische Flexibilität aus, wird aber vor allem von der herrlich ergiebigen Melodie, Rachmaninows Paradenummer, vorangetrieben. Der Orchesterklang ist voll und satt, aber im Gegensatz zu solchen Zeitgenossen wie Strauss und Mahler stellt Rachmaninow relative bescheidene Anforderungen an das Orchester. Er passt mit seiner Orchesterbehandlung auch nicht gerade ins russische Lager. Statt der von so vielen seiner Landsleute (von Glinka bis Schostakowitsch) vorgezogenen ungemischten Farben verwendet Rachmaninow diverse Schattierungen und Kombinationen und schafft so eine dicke, klangvolle Mischung, wobei Hörner und tiefe Holzbläser (besonders die melancholischen Instrumente Englischhorn und Bassklarinette) die Mitte des Orchestersatzes stützen und die Tuba die lang ausgehaltenen und die Musik häufig untermauernden Bassnoten oktavieren.
Die langsame Einleitung beginnt mit einer ganzen Gruppe von hintereinander erklingenden Mottothemen: die anfängliche Unisonogeste in den Violoncelli und Kontrabässen, ominöse Blech- und Holzbläserakkorde sowie das von den ersten zu den zweiten Violinen gereichte Motiv. Diese Einleitung ist nicht nur eine reiche Quelle an thematischem Material, sondern gibt auch zu verstehen, auf was man sich im Folgenden gefasst zu machen hat.
Das Allegro moderato in e-Moll wächst organisch aus der Einleitung heraus. Sein sehnsuchtsvolles erstes Thema wird mit der gleichen Reihungstechnik vorgetragen, die auch die Einleitung kennzeichnete, aber das schnellere Tempo verleiht der Musik einen positiveren, starker vorwärts strebenden Charakter. Das in G-Dur beginnende und endende zweite Thema erhielt seine Gestalt nicht, um sich von dem ersten stark abzuheben, sondern eher, um die melodische Schilderung in einem anderen und leichter klingenden tonalen Bereich fortzusetzen. Die turbulente Durchführung, die Motive aus der Einleitung und dem ersten Thema fragmentiert, überschneidet sich mit der Reprise des ersten Themas, die ihrerseits zum intensivsten Höhepunkt des Satzes führt mit Anklängen an die Musik, die in Francesca da Rimini den infernalischen Wirbelsturm darstellt. Bei der Rückkehr des zweiten Themas erklingt zum ersten Mal E-Dur, was zur Annahme verführt, der Satz würde in einer Durtonart schließen. Aber wenn das Tempo für die Koda anzieht, trübt sich die Musik wieder ein und endet in einem stürmischen E-Moll.
Obwohl es ziemlich viel Bewegung im Allegro moderato gibt, entsteht aufgrund der beherrschten Entfaltung und des langsamen Tonartenwechsels nicht richtig der Eindruck eines schnellen Satzes. Das schnelle Scherzo in a-Moll folgt deshalb an zweiter statt dritter Stelle. Es gehört zu Rachmaninows lebhaftesten Sätzen, rhythmisch prägnant und klar im Aufbau. Das vom Horn vorgetragene Hauptthema ist nicht nur der Ausgangspunkt für die herumtollenden kontrapunktischen Gedanken im Mittelteil, sondern es verkündet auch gegen Ende des Satzes seine eigene Ableitung von den unheimlichen Bläserakkorden aus den ersten Takten der Sinfonie. Die Musik verklingt mit einem ominösen Gemurmel.
Das Adagio wendet die Musik von einer Vitalität in a-Moll zu einer Liedhaftigkeit in A-Dur. Die einleitende Geste der aufsteigenden Violinen stammt wiederum aus der Welt der Francesca da Rimini, diesmal handelt es sich um ihr schwärmerisches Liebesduett. Diese Geste gehört zu den drei wichtigsten melodischen Elementen im Satz. Die anderen beiden sind das unmittelbar darauf folgende wonnetrunkene Klarinettensolo sowie das Violinmotto aus der Einleitung der Sinfonie. Der Vortrag dieser drei Elemente, gefolgt von ihrer subtilen Verknüpfung, ist durchgängig vokal empfunden und wird von einer großen Vielfalt begleitender Figuren getragen.
Die großzügigen Dimensionen werden im Schlusssatz beibehalten, dessen Ausgewogenheit dafür sorgt, dass Erinnerungen an die vorangegangenen Sätze ohne Energieverlust einfließen können. Der Satz beginnt stolz, stürmisch, und so wird die Sinfonie letztlich auch enden. Im Verlauf des Satzes gibt es allerdings Raum für viele Gefühlsnuancen und eine der „allergrößten“ Melodien Rachmaninows, die in den beiden Fällen, in denen sie erklingt, den gesammelten Streichern anvertraut wird.
Andrew Huth © 2009
Deutsch: Elke Hockings