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‘Tremendous in energy’ describes the opening. Violins and cellos play repeated B flats followed by an upward swoop of a sixth. The ‘Spirit of Delight’ motto-theme is the descending phrase in the third bar. The second subject, after nearly 50 bars, relaxes the mood of exuberance into a nostalgic and poetic vein, but the exuberance returns until it subsides into a ghostly episode introduced by muted strings, muted horns and eight hollow-sounding notes on the harp. Then, over throbbing timpani and plucked basses, the cellos have a new and yearning melody, described by Elgar as ‘a sort of malign influence wandering thro’ the summer night in the garden’. This sinister nocturne vanishes when the motto-theme returns. But its influence lingers, as does the poetry of the second subject in the long recapitulation, which ends in a blaze of resurgent energy.
The Larghetto has the character of a funeral march, but although the symphony is dedicated to the memory of King Edward VII, this is not a state funeral. It was sketched in November 1903 when Elgar’s friend, the Liverpool businessman and amateur musician Alfred E. Rodewald, died suddenly at the age of 43. Elgar was deeply distressed. The movement, therefore, is a personal elegy, in C minor, but the simple grandeur of its marchlike melody, wonderfully scored, also makes it apt for national mourning. At one point the oboe sings its own threnody (ad. lib.) above the tread of the brass and basses and the surge of the string tone. In a letter to his publisher written before the first performance, Elgar referred to this oboe passage as a ‘feminine voice lamenting over the broad manly first theme … and like a woman dropping a flower on the man’s grave’. An impassioned climax is followed by the benedictory return of the ‘Spirit of Delight’ theme.
A Rondo takes the place of a scherzo. ‘Very wild and headstrong, with soothing pastoral strains in between and very brilliant’ was Elgar’s description. It begins restlessly, but the second subject has a more measured stride. One of the pastoral strains, introduced by woodwind, generates an extraordinary episode when the ‘malign influence’ from the first movement returns aggressively and is hammered out by drums and roared by the brass, obliterating all else. Elgar associated this passage with lines from Tennyson’s Maud: ‘And my heart is a handful of dust / And the wheels go over my head … / The hoofs of the horses beat / Beat into my scalp and brain’. He described it to orchestras in rehearsal as ‘like that horrible throbbing in the head during some fever’. The nightmare fades and the music slips easily back into its former mode. A dignified, flowing theme opens the finale, followed by a jauntier theme and then by a nobilmente tune written many years earlier as a description of the Hallé’s conductor Hans Richter. These themes are developed, often restlessly, sometimes fugally, until the ‘Spirit of Delight’, expanded and slow, returns in a consolatory coda of rich beauty to end this ‘passionate pilgrimage of a soul’, to use Elgar’s words.
The Introduction and Allegro was first performed in March 1905 by the strings of the London Symphony Orchestra, for whom it was written. It was not well played and the work took several years to be recognised as a masterpiece. It is laid out for string quartet and full strings and ‘is really a tribute to that sweet borderland [Herefordshire] where I have made my home’. After the grand opening statement for the full strings, the quartet answers with an allegretto theme over which Elgar wrote a quotation from Cymbeline, ‘Smiling with a sigh’. Then a solo viola plays the gorgeous ‘Welsh melody’, so called because Elgar had planned to use it in 1901 in a ‘Welsh Overture’. The Allegro section is in G major. It incorporates ‘a devil of a fugue’ and the work ends with a richly harmonised re-statement of the Welsh theme. Every means of exploiting and exploring the power and variety of string-tone is employed in this concise, wide-ranging yet almost classically designed work.
Michael Kennedy © 2004
Les mesures d’ouverture débordent bel et bien d’énergie. Les violons et les violoncelles jouent des si bémol répétés suivis d’une fougueuse sixte ascendante. Le thème-signature de l’«Esprit du Délice» est la phrase descendante de la troisième mesure. Le second sujet, après près de cinquante mesures, détend l’atmosphère d’exubérance, amorçant une veine nostalgique et poétique, mais l’exubérance reparaît pour se dissoudre ensuite en un épisode fantomatique introduit par les cordes en sourdine, les cors en sourdine et huit notes de harpe aux résonances sourdes. Puis, par-dessus une pulsation de timbales et de basses pizzicato, les violoncelles introduisent une nouvelle mélodie pleine d’ardeur, décrite par Elgar comme «une sorte d’influence maléfique qui vagabonde dans le jardin par une nuit d’été». Ce sinistre nocturne disparaît au retour du thème-signature. Mais son influence perdure, tout comme la poésie du second sujet, dans la longue récapitulation qui s’achève sur un éclat d’énergie renouvelée.
Le Larghetto présente le caractère d’une marche funèbre, mais bien que la symphonie soit dédiée à la mémoire du roi Edward VII, ce ne sont pas des funérailles royales. Ce mouvement fut ébauché en novembre 1903, lorsque l’ami d’Elgar, l’homme d’affaires et musicien amateur de Liverpool Alfred E. Rodewald, mourut soudain à quarante-trois ans. Elgar en fut profondément bouleversé, aussi ce mouvement est-il une élégie personnelle, en ut mineur, mais la simple grandeur de sa mélodie apparentée à une marche, merveilleusement orchestrée, en fait également un morceau convenant à un deuil national. À un moment, le hautbois chante son propre thème (ad. lib.) par-dessus le fil des cuivres et des basses et l’essor des cordes. Dans une lettre à son éditeur écrite avant la création, Elgar parlait de ce passage de hautbois comme d’une «voix féminine se lamentant par-dessus le premier thème ample et viril … et comme une femme posant une fleur sur la tombe d’un homme». Un apogée passionné est suivi du retour du thème de l’«Esprit du Délice», comme une bénédiction.
C’est ensuite un Rondo qui fait office de scherzo. Elgar le décrivait ainsi: «Endiablé, obstiné et brillant, ponctué d’accents pastoraux apaisants». Il débute de façon agitée, mais l’allure du second sujet est plus mesurée. L’une des phrases pastorales, introduite par les bois, génère un extraordinaire épisode où l’«influence maléfique» du premier mouvement revient agressivement et est martelée par les tambours et rugie par les cuivres, oblitérant tout le reste. Elgar associait ce passage avec des vers de Maud de Tennyson: «Et mon cœur est une poignée de poussière / Et les roues passent au-dessus de ma tête … / Les sabots des chevaux martèlent / Martèlent mon crâne et mon cerveau». En répétition, il le décrivait aux orchestres «comme cet horrible élancement dans la tête quand on a de la fièvre». Le cauchemar s’estompe et la musique retrouve aisément son caractère précédent. Un thème compassé et fluide ouvre le finale, suivi d’un thème plus primesautier puis par une mélodie noblement écrite de nombreuses années auparavant pour décrire le chef d’orchestre du Hallé, Hans Richter. Ces thèmes sont développés, souvent de façon agitée, parfois en contrepoint, jusqu’à ce que l’«Esprit de Délice», développé et lent, revienne dans une coda consolatrice somptueuse pour conclure ce «pèlerinage passionné de l’âme», selon les propres termes d’Elgar.
L’Introduction et Allegro fut créé en mars 1905 par la section de cordes de l’Orchestre symphonique de Londres, pour laquelle elle avait été écrite. L’interprétation laissa à désirer et cet ouvrage mit plusieurs années à être reconnu comme le chef-d’œuvre qu’il est. Écrit pour quatuor à cordes et cordes au complet il s’agit «vraiment d’un hommage à ce doux pays frontalier [le Herefordshire] où j’ai élu domicile». Après la grandiose affirmation d’ouverture pour toutes les cordes, le quatuor répond par un thème allegretto au-dessus duquel Elgar cite Cymbeline, «Souriant avec un soupir». Puis un alto solo joue la magnifique «mélodie galloise», ainsi nommée parce qu’Elgar avait projeté de l’utiliser en 1901 dans une «Ouverture galloise». La section Allegro est en sol majeur. Elle incorpore «une fugue endiablée» et l’ouvrage s’achève avec une reprise richement harmonisée du thème gallois. Tous les moyens permettant d’exploiter et d’explorer les capacités et la diversité des sonorités des cordes sont employés dans cet ouvrage concis, d’une vaste portée et pourtant presque classique dans sa conception.
Michael Kennedy © 2004
Français: David Ylla-Somers
„Ungeheuer viel Energie“ beschreibt die Eröffnung. Geigen und Celli spielen erst wiederholte Bs, dann ein Emporrauschen über eine Sexte. Das Mottothema „Geist der Freude“ ist die absteigende Phrase im dritten Takt. Das Seitenthema nimmt, nachdem fast fünfzig Takte vergangen sind, der Stimmung den Überschwang und ersetzt ihn durch nostalgische, poetische Gefühle, doch das Überschwängliche kehrt zurück und verklingt erst in einer geisterhaften Episode, die von gedämpften Streichern, gedämpften Hörnern und acht hohl klingenden Tönen auf der Harfe eingeleitet wird. Dann spielen über pulsierenden Pauken und gezupften Bässen die Celli eine neue schmachtende Melodie, die Elgar als „irgendwie bösen Einfluss“ beschreibt, „der im Garten durch die Sommernacht zieht“. Die düstere Nocturne entschwindet, sobald das Mottothema zurückkehrt. Doch ihr Einfluss klingt ebenso nach wie die Poesie des Seitenthemas in der langen Reprise, die mit einem Ausbruch neu aufwallender Energie endet.
Das Larghetto hat den Charakter eines Trauermarschs, doch geht es, obwohl die Musik dem Gedenken König Eduards VII. Gewidmet ist, hier nicht um ein Staatsbegräbnis. Elgar hat das Stück im November 1903 skizziert, als sein Freund, der Geschäftsmann und Amateurmusiker Alfred E. Rodewald aus Liverpool, mit dreiundvierzig Jahren plötzlich verstarb. Elgar war zutiefst betrübt. Der Satz ist daher eine persönliche Elegie in c-Moll, doch die schlichte Erhabenheit seiner wunderbar instrumentierten Marschmelodie lässt ihn auch für Anlässe von Staatstrauer geeignet erscheinen. An einer Stelle singt die Oboe ihre eigene Threnodie (ad libitum) über den gleichmäßigen Schritten der Blechbläser und Bässe und dem Aufbranden von Streicherklängen. In einem Brief an seinen Verleger, den Elgar vor der Uraufführung verfasst hat, bezeichnete er diese Oboenpassage als „eine klagende weibliche Stimme über dem insgesamt männlichen Hauptthema … und wie eine Frau, die eine Blume ins Grab des Mannes fallen lässt“. Einem leidenschaftlichen Höhepunkt folgt die wohltuende Rückkehr des Themas „Geist der Freude“.
Ein Rondo ersetzt das Scherzo. „Sehr wild und eigensinnig, mit beruhigenden pastoralen Klängen dazwischen und äußerst brillant“ lautet Elgars Beschreibung. Das Rondo beginnt rastlos, doch das Seitenthema hat eine maßvollere Gangart. Aus einem der pastoralen Motive, eingeführt von den Holzbläsern, geht eine außergewöhnliche Episode hervor, wenn sich der „böse Einfluss“ aus dem ersten Satz aggressiv wieder einstellt, um von den Trommeln heruntergehämmert und den Blechbläsern heraustrompetet zu werden, so dass alles andere ausgelöscht wird. Elgar verband diese Passage mit einigen Zeilen aus Tennysons Maud: „Und mein Herz ist eine Handvoll Staub / und die Räder rollen über mein Haupt … / Die Hufe der Pferde schlagen / schlagen auf meinen Schädel ein, auf mein Gehirn“. Gegenüber den Orchestern, mit denen er das Stück probte, verglich er diese Passage mit dem „gräßlichen Pochen im Kopf, wenn man Fieber hat“. Der Albtraum verblasst und die Musik gleitet mühelos in ihre vorherige Stimmung zurück. Ein würdevoll fließendes Thema eröffnet das Finale, gefolgt von einem keckeren Motiv und dann einer nobilmente bezeichneten Melodie, die viele Jahre zuvor als Porträt von Hans Richter komponiert worden war, dem Dirigenten des Hallé. Diese Themen werden oft rastlos, manchmal fugal durchgeführt, bis der „Geist der Freude“ stark erweitert und langsam in einer tröstlichen Coda von üppiger Schönheit wiederkehrt, um die, wie Elgar gesagt hat, „leidenschaftliche Pilgerfahrt einer Seele“ zu beschließen.
Introduktion und Allegro wurden im März 1905 von den Streichern des London Symphony Orchestra uraufgeführt, für die sie komponiert waren. Sie wurden nicht gut gespielt, und das Werk brauchte mehrere Jahre, um als Meisterwerk anerkannt zu werden. Es ist für Streichquartett und vollständiges Streicherensemble angelegt und „ist eigentlich eine Huldigung an jenes liebliche Grenzgebiet [Herefordshire], das ich zu meiner Heimat gemacht habe“. Auf die prunkvolle Einleitung für das Streicherensemble antwortet das Quartett mit einem Allegretto-Thema, über das Elgar ein Zitat aus Cymbeline geschrieben hat: „Ein Lächeln mit dem Seufzer“. Dann spielt eine Solobratsche die herrliche „walisische Melodie“, so genannt, weil Elgar vorgehabt hatte, sie 1901 für eine „Walisische Ouvertüre“ einzusetzen. Das Allegro steht in G-Dur. Es umfasst eine „teuflische Fuge“, und das Werk endet mit einer üppig harmonisierten erneuten Darbietung des walisischen Themas. In diesem prägnanten, weit ausgreifenden, aber regelrecht klassisch angelegten Werk wird jedes Mittel eingesetzt, die Wirkung und Vielfalt des Streicherklangs auszunutzen und zu erkunden.
Michael Kennedy © 2004
Deutsch: Anne Steeb/Bernd Müller