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The striking Mahler arrangement of Schubert's 'Death and the Maiden' String Quartet is coupled with Shostakovich's Chamber Symphony in an opulent new recording from the LSO String Ensemble.
The Quartet dates from a particularly unhappy period of Schubert’s life. He was suffering from the debilitating symptoms of advancing syphilis, and had been hospitalised in the spring of 1823. Although he recovered sufficiently to be discharged, his health remained fragile, and he suffered from frequent bouts of depression. By February 1824 he had rallied sufficiently for one of his friends to report: ‘Schubert looks much better and is very bright, ridiculously hungry, and is writing countless quartets and German dances and variations’. That period proved only an interlude, however, as by the end of March Schubert was writing to another friend: ‘I feel myself to be the most unhappy and wretched creature in the world. Imagine one whose health has been permanently wrecked, and whom despair makes worse all the time, imagine one to whom the joys of love and friendship have nothing to offer but pain, who can no longer take pleasure in beauty, is he not the most unhappy of men?’ But then, Schubert continued: ‘I haven’t written many new songs, but I have had a go at several instrumental works, two quartets for violins, viola and cello, and an octet…’ The second of the quartets mentioned was the String Quartet No 14. He finished it in March 1824, and it was first performed nearly two years later at the Vienna home of two brothers, both amateur violinists, with Schubert playing the viola. The quartet’s second movement is a set of five variations based on the melody of one of his most poignant songs, ‘Death and the Maiden’, in which a girl struggles against the terror of impending death, that ‘grisly man of bone’, who casts himself as a welcome friend. The entire piece is overshadowed by the presence of Death.
The first movement opens with a shattering, fortissimo unison in D minor, a key often associated with mortal terror; while the alternation of two themes, one masterful, the other quietly pleading, in the development section could be interpreted as representing a life and death struggle against an implacable fate. The chorale-like theme of the second movement is based on Death’s funereal material from the song Der Tod und das Mädchen, with the interest shared out equally between the instruments in the variations which follow. The third movement, veering wildly between major and minor, is a demonic scherzo, full of abrupt dynamic contrasts, while the finale is a rondo-form tarantella, a savage dance of death, which quotes from Schubert’s earlier death-haunted song, Der Erlkönig.
Shostakovich Chamber Symphony in C minor (orch. Barshai)
This string orchestral transcription of Shostakovich’s eighth quartet was prepared with the composer’s approval by the violist, conductor, and founder of the Moscow Chamber Orchestra, Rudolf Barshai.
String Quartet No 8 was written in three days in 1960 during a visit to Dresden, still ruined by the bombing raids of the World War II. At the time, Shostakovich decided that the Quartet should be his last work: he was deeply depressed, and came home with a supply of sleeping pills, apparently intending to commit suicide. He told a friend that he had written the Quartet with tears streaming down his face, and that ‘when I die, it’s unlikely that anyone will write a quartet dedicated to my memory. So I decided to write it myself’.
It is sprinkled with quotations of a deeply personal significance, including a motif from Tchaikovsky’s ‘Pathétique’ Symphony, and references to several of Shostakovich’s own works. Most strikingly, his own musical fingerprint representing (in German musical notation) his initials ‘DSCH’, is embedded throughout the entire work. In the first movement, the motif underpins a funereal elegy in fugal style, while the second is a furious eruption of violent energy. The third movement, an obsessive and ironic waltz, is followed by a pair of slow movements. The first, dominated by repetitive pounding rhythms deliberately reminiscent of Siegfried’s Funeral March from Wagner’s Götterdämmerung, also quotes a haunting Russian convict song, together with a reference to a melody taken from Act III of his opera Lady Macbeth of the Mtsensk District, the opera condemned by Stalin in 1936 with devastating consequences for the composer. The last movement is suffused with unrestrained anguish, once again penetrated by Shostakovich’s eloquent calling card. At the end, like Tchaikovsky’s Sixth Symphony, it subsides into silence.
Wendy Thompson © 2015
Le quatuor date d’une période particulièrement sombre dans la vie de Schubert. L’avancement de la syphilis provoquait des symptômes invalidants, et il avait été hospitalisé au printemps 1823. Bien qu’il ait suffisamment récupéré pour qu’on le laisse sortir, sa santé restait fragile, et il souffrait de fréquentes crises de dépression. En février 1824, il se trouvait dans une forme suffisante pour qu’un de ses amis raconte: «Schubert semble aller bien mieux; il montre beaucoup d’entrain, a ridiculement faim et compose d’innombrables quatuors, danses allemandes et variations.» Cette période se révéla n’être toutefois qu’une parenthèse et, fin mars, Schubert écrivait à un autre ami: «J’ai l’impression d’être la créature la plus accablée et la plus misérable au monde. Imagine quelqu’un dont la santé est dans une décrépitude continuelle et dont le désespoir grandit sans cesse, imagine quelqu’un à qui les joies de l’amour et de l’amitié n’ont à offrir que de la souffrance, qui ne peut plus prendre plaisir à la beauté, n’est-il pas le plus malheureux des hommes?» Mais Schubert poursuit: «Je n’ai pas écrit beaucoup de nouveaux lieder, mais j’ai tenté ma chance dans quelques pièces instrumentales: deux quatuors pour violons, alto et violoncelle et un octuor…» Le second des quatuors en question était le Quatorzième Quatuor. Schubert le termina en mars 1824, et il fut donné pour la première fois près de deux ans plus tard, dans la demeure viennoise de deux frères violonistes amateurs, Schubert jouant l’alto. Le deuxième mouvement est une série de cinq variations; elles reposent sur la mélodie de l’un des lieder les plus poignants de Schubert, La jeune fille et la mort [Der Tod und das Mädchen], où l’on voit une jeune fille lutter contre la terreur d’une mort imminente, cet «odieux squelette» qui se présente comme un ami bienvenu. Le quatuor entier est hanté par la présence de la mort.
Le premier mouvement s’ouvre sur un bouleversant unisson fortissimo en ré mineur, tonalité souvent associée à une terreur mortelle; quant à l’alternance de deux thèmes dans la section de développement, l’un impérieux, l’autre implorant doucement, elle pourrait s’interpréter comme un combat à la vie et à la mort contre un destin implacable. Le thème du deuxième mouvement, traité comme un choral, emprunte un matériau thématique funèbre qui, dans le lied, est lié à la mort; dans les variations qui suivent, l’intérêt est réparti équitablement entre les quatre instruments. Le troisième mouvement, qui oscille violemment entre les modes majeur et mineur, est un scherzo démoniaque aux contrastes dynamiques abrupts. Quant au finale, tarentelle en forme de rondo, c’est une sauvage danse de la mort qui cite un lied précédent de Schubert hanté lui aussi par la mort: Le Roi des aulnes [Der Erlkönig].
Chostakovitch Symphonie de chambre en ut mineur (orch. Barchaï)
La transcription pour orchestre à cordes du Huitième Quatuor de Chostakovitch fut réalisée avec l’approbation de l’auteur par l’altiste et compositeur Roudolf Barchaï, fondateur de l’Orchestre de chambre de Moscou. Le Huitième Quatuor fut écrit en trois jours, en 1960, lors d’une visite à Dresde—la ville portait encore les stigmates des bombardements aériens de la Seconde Guerre mondiale. Sur le moment, Chostakovitch décida que ce serait sa dernière œuvre: profondément dépressif, il rentra chez lui avec une provision de somnifères, dans l’intention semble-t-il de se suicider. Il confia à un ami qu’il l’avait composé le visage baigné de larmes, ajoutant: «Lorsque je mourrai, il est peu probable que quiconque écrive un quatuor à ma mémoire. J’ai donc décidé de l’écrire moi-même.»
La partition regorge de citations au fort contenu personnel; elle inclut un motif de la Symphonie «pathétique» de Tchaïkovski et de nombreuses références aux propres œuvres de Chostakovitch. Le fait le plus saillant est que le compositeur intègre tout au long de la pièce sa propre signature musicale, qui représente (selon la notation musicale allemande) ses initiales DSCH. Dans le premier mouvement, ce motif sous-tend une élégie funèbre dans le style fugué. Le deuxième mouvement est une éruption furieuse d’énergie et de violence. Le troisième mouvement, une valse obsessionnelle et ironique, est suivi par deux mouvements lents. Le premier est dominé par des rythmes répétitifs et martelés qui rappellent délibérément la «Marche funèbre de Siegfried», dans Le Crépuscule des dieux de Wagner; Chostakovitch y cite également un obsédant chant de prisonniers russe, tout en faisant allusion à une mélodie issue de l’acte III de son opéra Lady Macbeth du district de Mtsensk, condamné en 1936 par Staline avec, pour le compositeur, des conséquences désastreuses. Le dernier mouvement baigne dans une angoisse sans borne, hanté lui aussi par les éloquentes cartes de visite de Chostakovitch. À la fin, comme dans la Symphonie «pathétique» de Tchaïkovski, la musique s’évanouit dans le ilence.
Wendy Thompson © 2015
Français: Claire Delamarche
Das Quartett entstand in einer besonders unglücklichen Phase in Schuberts Leben. Er litt unter den quälenden Symptomen einer fortschreitenden Syphilis und war im Frühjahr 1823 ins Krankenhaus gekommen. Auch wenn sich sein Zustand besserte und er entlassen werden konnte, blieb er doch anfällig und litt häufig an Depression. Im Februar 1824 hatte er sich so weit erholt, dass einer seiner Freunde berichten konnte, Schubert sehe sehr viel besser aus, er sei guter Dinge, habe großen Appetit und schreibe zahlreiche Quartette sowie Tänze und Variationen. Allerdings erwies sich das lediglich als kurzes Intermezzo, denn Ende März schrieb Schubert einem anderen Freund: „Ich fühle mich als den unglücklichsten, elendesten Menschen auf der Welt. Denke Dir einen Menschen, dessen Gesundheit nie mehr richtig werden will, und aus Verzweiflung darüber die Sache immer schlechter statt besser macht; denke Dir einen Menschen, sage ich, dessen glänzendste Hoffnungen zu nichte geworden sind, dem das Glück der Liebe und Freundschaft nichts bietet als höchsten Schmerz, dem Begeisterung (wenigstens anregende) für das Schöne zu schwinden droht, und frage Dich, ob das nicht ein elender, unglücklicher Mensch ist.“ Im weiteren Verlauf dann fuhr er fort: „In Liedern habe ich wenig Neues gemacht, dagegen versuchte ich mich in mehreren Instrumental-Sachen, denn ich componirte 2 Quartetten für Violinen, Viola u. Violoncello u. ein Octett…“ Das zweite der erwähnten Quartette war das Streichquartett Nr. 14, das er im März 1824 fertigstellte. Die erste Aufführung fand erst knapp zwei Jahre später in Wien im häuslichen Rahmen mit zwei seiner Brüder statt, die beide Amateurgeiger waren, den Viola-Part übernahm Schubert selbst. Der zweite Satz des Quartetts ist ein Satz von fünf Variationen beruhend auf der Melodie eines seiner ergreifendsten Kunstlieder, „Der Tod und das Mädchen“, in dem ein Mädchen mit dem Grauen des nahenden Tods kämpft, des „wilden Knochenmanns“, der sich als wohlmeinender Freund darstellt. Durch das ganze Stück zieht sich, wie ein dunkler Schatten, eine Todesahnung.
Der erste Satz beginnt mit einem abrupten Unisono fortissimo in d-Moll, einer Tonart, die häufig mit Todesangst in Verbindung gebracht wird. Das Zusammenspiel der beiden Themen in der Durchführung, eines fordernd, das andere leise flehend, könnte als Schilderung eines Kampfes auf Leben und Tod gegen ein unerbittliches Schicksal gedeutet werden. Das choralartige Thema des zweiten Satzes beruht auf Material des Todes aus dem Lied „Der Tod und das Mädchen“, in den anschließenden Variationen wird das Gewicht gleichmäßig auf alle Instrumente verteilt. Der dritte Satz, der wild zwischen Dur und Moll hin und her springt, ist ein dämonisches Scherzo mit zahlreichen unvermittelten dynamischen Kontrasten, während das Finale die Gestalt einer Rondo-artigen Tarantella annimmt, ein wilder Todestanz, der Zitate aus Schuberts früherem von Todesahnungen durchsetztem Lied „Der Erlkönig“ anführt.
Schostakowitsch Kammersinfonie in c-Moll (orch. Barschai)
Diese Transkription von Schostakowitschs achtem Streichquartett wurde mit Billigung des Komponisten von dem Violaspieler und Dirigenten Rudolf Barschai vorgenommen, der auch das Moskauer Kammerorchester gründete.
Das Streichquartett Nr. 8 war 1960 innerhalb von drei Tagen in dem noch von den Bombenangriffen des Zweiten Weltkriegs zerstörten Dresden entstanden. Zu der Zeit kam Schostakowitsch zu dem Entschluss, dass dieses Quartett sein letztes Werk darstellen solle. Er war zutiefst bedrückt und kehrte mit einem Vorrat an Schlaftabletten zurück, offenbar mit der Absicht, Selbstmord zu begehen. Er berichtete einem Freund, er habe das Quartett mit Tränen überströmten Wangen geschrieben, zudem: „Wenn ich sterbe, wird kaum jemand ein Quartett zu meinem Andenken schreiben. Deshalb habe ich beschlossen, es selbst zu schreiben.“
Das Werk ist durchsetzt von Zitaten sehr persönlicher Natur, etwa ein Motiv aus Tschaikowskis Sinfonie „Pathétique“, dazu Verweise auf mehrere eigene Kompositionen. Am nachdrücklichsten zieht sich aber seine eigene musikalische Signatur (in deutscher Schreibweise) durch die Musik, seine Initiale D—S—C—H. Im ersten Satz bildet dieses Motiv das Fundament einer Elegie im Fugenstil, der zweite Satz stellt sich als ungezügelter Ausbruch gewaltiger Energie dar. Auf den dritten Satz, einen besessenen, ironischen Walzer, folgen zwei langsame Sätze. Der Erste, in dem ein repetitiv hämmernder, sehr bewusst Siegfrieds Trauermarsch aus Wagners Götterdämmerung aufgreifender Rhythmus bestimmend ist, zitiert ein eindringliches Lied russischer Gefangener sowie einen Verweis auf eine Melodie aus dem dritten Akt seiner Lady Macbeth von Mzensk, eben der Oper, die Stalin 1936 mit verheerenden Folgen für den Komponisten verteilt hatte. Der letzte Satz bringt reinste Qual zum Ausdruck, und auch er ist von Schostakowitschs Signatur durchdrungen, bis er schließlich, wie Tschaikowskis Sechste Sinfonie, in Stille verebbt.
Wendy Thompson © 2015
Deutsch: Ursula Wulfekamp