Ronald Corp retains Debussy’s chamber orchestra (two flutes, oboe, four horns, harp, and strings) for his scoring of the Trois Gnossiennes, a similarly mysterious set of pieces written for piano by Satie in 1890. These miniatures, originally notated without bar lines or time signatures, again evoke a half-remembered and certainly long-vanished antiquity. Does the title refer to the stately Cretan figures endlessly circling the dark pottery of Knossos? We do not know, and it matters not. Satie’s semi-humorous but deadpan performing indications («Munissez-vous de clairvoyance», «Ouvrez la tête», and «Seul, pendant un instant», for example) are, doubtless, further red herrings, and side-swipes at the increasingly elaborate instructions with which Debussy was beginning to litter his own scores. The repetitive, motivic nature of his modally based melodies in Gnossiennes, with their parallel chordal accompaniments, also shows Satie’s developing interest in religious chant and monody, an interest that became an obsession.

from notes by Simon Wright © 1989

Ronald Corp reprend également l’orchestre de chambre debussyste (deux flûtes, un hautbois, quatre cors, harpe et cordes) pour son instrumentation des Trois Gnossiennes, corpus, tout aussi mystérieux que les Gymnopédies, que Satie écrivit pour piano en 1890 et qui réunit des miniatures notées à l’origine sans barre de mesure ni signe de la mesure. Le titre de ces nouvelles évocations d’une antiquité à demi oubliée et certainement disparue depuis longtemps fait-il référence aux majestueuses figures crétoises encerclant à l’infini les sombres poteries de Cnossos? Nul ne le sait, mais qu’importe. Les indications de Satie, mi-humoristiques mi-pince-sans-rire (telles «Munissez-vous de clairvoyance», «Ouvrez la tête» et «Seul, pendant un instant»), sont sans doute là pour brouiller un peu plus les pistes et sont autant d’allusions désobligeantes aux instructions toujours plus élaborées dont Debussy commençait alors d’émailler ses propres partitions. La nature répétitive, motivique des mélodies, fondées sur la modalité, des Gnossiennes, avec leurs accompagnements en accords parallèles, dévoile également l’intérêt croissant de Satie pour le chant religieux et la monodie, un intérêt qui devait se faire obsession.

extrait des notes rédigées par Simon Wright © 1989
Français: Hypérion

Ronald Corp behält Debussys Kammerorchester (zwei Flöten, Oboe, vier Hörner, Harfe und Streicher) auch für seine Instrumentierung der Trois Gnossiennes bei, einer ähnlich mysteriösen Gruppe von Stücken, die Satie 1890 für Klavier schrieb. Diese Miniaturen, ursprünglich ohne Taktstriche oder -vorzeichnungen notiert, beschwören wiederum eine halb erinnerte und ohnehin längst untergegangene Antike herauf. Bezieht sich der Titel auf die majestätischen kretischen Figuren, die endlos die dunklen Keramiken aus Knossos umkreisen? Wir wissen es nicht, und es ist auch nicht von Bedeutung. Saties halb humorig gemeinten, aber oberflächlich todernsten Spielanweisungen (z.B. „Munissez-vous de clairvoyance“, „Ouvrez la Tête“ oder „Seul, pendant un instant“) sind zweifellos als Ablenkungsmanöver und Seitenhiebe auf die zunehmend detaillierten Anweisungen anzusehen, mit denen Debussy zu jener Zeit seine eigenen Partituren zu versehen begann. Das Repetitive, Motivische der modal angelegten Melodien der Gnossiennes mit ihren Begleitungen in parallelen Akkorden zeugt ebenfalls von Saties damals aufkommendem Interesse an religiösem Gesang und Monodie, das später gradezu zwanghaft werden sollte.

aus dem Begleittext von Simon Wright © 1989
Deutsch: Anne Steeb/Bernd Müller