In this two-voice ballade, the poetic speaker laments that he writes many fewer songs than he used to because he is lovesick, and no one has ever been made to feel such pain as he has. Therefore, people should not blame him if he sings less than he used to. However, the text and music of the refrain of this melancholy pronouncement, ‘Se je chant mains que ne sueil’ (‘If I sing less than I used to’), is borrowed from the opening of a chace—a three-voice canonic composition that often features texts about hunting—probably written by the somewhat older Denis Le Grant (d1352). In this chace,
Se je chant mains que ne suelh, the text’s speaker explains that he is singing less than he used to because he likes to go hunting with his falcon. So the quotation of the chace makes ironic the melancholy that is expressed in the ballade, and a knowing audience would recognize the quoted song and connect the lack of productivity to a love of hunting rather than to a broken heart.
from notes by Anne Stone © 2015
Machaut s’intéressait profondément à la musique de son passé récent. Il s’inspira souvent, pour sa poésie, et il lui arriva même de citer de la musique. L’une de ses utilisations les plus saisissantes de telles citations musicalo-textuelles se trouve certainement dans
Pour ce que tous mes chans fais (ballade 12), ballade à deux voix où le poète-narrateur se lamente d’écrire bien moins de chansons qu’avant: il se languit d’amour et nul n’a encore jamais éprouvé une douleur pareille à la sienne. Aussi les gens ne devraient-ils pas le blâmer de moins écrire. Toutefois, le texte et la musique du refrain de cette déclaration mélancolique, «Se je chant mains que ne sueil» sont empruntés à l’ouverture d’une chace—une composition canonique à trois voix avec des textes traitant souvent de la chasse—, probablement composée par Denis Le Grant (mort en 1352), un peu plus âgé que Machaut. Dans cette chace,
Se je chant mains que ne suelh, le narrateur explique que, s’il chante moins qu’avant, c’est parce qu’il aime aller chasser avec son faucon. La citation de la chace teinte donc d’ironie la mélancolie exprimée dans la ballade et les fins auditeurs, qui reconnaissaient cette chanson, associaient le manque de rendement à l’amour de la chasse plutôt qu’au cœur brisé.
extrait des notes rédigées par Anne Stone © 2015
Français: Hypérion
In dieser zweistimmigen Ballade beklagt sich der Erzähler darüber, dass er nun viel weniger Lieder schreibt, weil er liebeskrank ist, und dass niemand jemals so viel Leid hat ertragen müssen wie er. Daher sollen die Leute es ihm nicht übel nehmen, wenn er weniger singt, als er es früher getan hat. Der Text und die Musik des Refrains dieses melancholischen Ausspruchs, „Se je chant mains que ne sueil“ („Wenn ich weniger singe als früher“) jedoch stammt ursprünglich aus dem Beginn einer Chace—eine dreistimmige kanonische Form, bei der häufig Texte über das Jagen verwendet werden—die wahrscheinlich von dem etwas älteren Denis Le Grant (†1352) komponiert worden war. In dieser hier ebenfalls vorliegenden Chace,
Se je chant mains que ne suelh, erklärt der Erzähler, dass er nun weniger singt als zuvor, weil er jetzt mit seinem Falken jagen geht. Das Zitat dieser Chace lässt die Melancholie der Ballade also mit einer Prise Ironie erscheinen, und man kann wohl davon ausgehen, dass das damalige Publikum die Anspielung verstand und die ausbleibende Produktivität eher der Jagdliebe als einem gebrochenen Herzen zuschrieb.
aus dem Begleittext von Anne Stone © 2015
Deutsch: Viola Scheffel