The six Verlaine songs published in 1903 as
Ariettes oubliées were revisions of originals composed between 1885 and 1887. The dedication of the 1903 edition to Mary Garden, ‘unforgettable Mélisande’, did not necessarily mean that the changes Debussy made were designed for her voice, more likely that they merely reflected his experience as a composer. The two earliest songs,
L’ombre des arbres and
Chevaux de bois, date originally from January 1885, when the composer was about to leave Paris, and his mistress, for a lengthy stay in Rome, and possibly the disenchantment of the first song mirrored his own sentiments. Likewise, he is saying goodbye in
Chevaux de bois to the friendly bustle of Paris, and the wonderful coda with its tolling bell again may have had a personal resonance (in the 1903 revision the final bell, with its descending fourth, is now syncopated, adding immeasurably to its poetic force). Elsewhere Debussy indulges in ecstasy, in the monotony of rain, in a wonderfully fresh and seductive love song,
Green, in which the agile vocal line at last settles on a series of low repeated notes as the lover too settles on his beloved’s breast, and finally, pre-echoing the Wagnerian Baudelaire songs, in a song of heartbreak, where all depends on the final ‘hélas!’, placed with apparent insouciance in the middle of a phrase, leaving the piano to pick up the pieces.
from notes by Roger Nichols © 2012
Les six mélodies sur des textes de Verlaine publiées en 1903 sous le titre
Ariettes oubliées sont des révisions d’originaux composés entre 1885 et 1887. La dédicace de l’édition de 1903 à Mary Garden, «inoubliable Mélisande», ne signifie pas nécessairement que les changements opérés par Debussy étaient conçus pour sa voix; il est plus probable que ces modifications reflètent simplement son expérience de compositeur. Les deux premières mélodies,
L’ombre des arbres et
Chevaux de bois, datent à l’origine de janvier 1885, alors que le compositeur était sur le point de quitter Paris, et sa maîtresse, pour un long séjour à Rome; et le désenchantement de la première mélodie reflétait peut-être ses propres sentiments. De même, dans
Chevaux de bois, il fait ses adieux à l’effervescence amicale de Paris et il n’est pas impossible que la magnifique coda avec sa cloche qui sonne ait eu une résonance personnelle (dans la révision de 1903, la cloche finale, avec sa quarte descendante, est syncopée, ce qui augmente de façon incommensurable sa force poétique). Ailleurs, Debussy se complaît dans l’extase, dans la monotonie de la pluie, dans une chanson d’amour très fraîche et séduisante,
Green, où la ligne vocale agile se pose enfin sur une série de notes graves répétées lorsque l’amant se pose aussi sur le sein de sa bien-aimée; et, pour finir, comme un écho anticipé des mélodies wagnériennes sur des textes de Baudelaire, dans une mélodie de déchirement, où tout dépend du «hélas» final, placé avec une insouciance apparente au milieu d’une phrase, laissant le piano ramasser les morceaux.
extrait des notes rédigées par Roger Nichols © 2012
Français: Marie-Stella Pâris
Ariettes oubliées veröffentlicht wurden, waren Revisionen von Werken, die ursprünglich zwischen 1885 und 1887 entstanden waren. Die Widmung von 1903 an Mary Garden, die „unvergessliche Mélisande“, bedeutete nicht unbedingt, dass die Änderungen, die Debussy in dem Stück vorgenommen hatte, für ihre Stimme gedacht waren, sondern eher, dass sie seine Erfahrungen als Komponist widerspiegelten. Die beiden ältesten Lieder, L’ombre des arbres und Chevaux de bois, waren ursprünglich im Januar 1885 entstanden, kurz bevor der Komponist Paris und seine Geliebte verließ, um sich zu einem längeren Aufenthalt nach Rom zu begeben; vielleicht gibt die Verdrossenheit des ersten Liedes seine eigenen Gefühle zu dem Zeitpunkt wieder. In Chevaux de bois sagt er ebenfalls der freundlichen Geschäftigkeit von Paris Lebewohl, und die wundervolle Coda mit der läutenden Glocke mag wiederum auf persönliche Umstände anspielen (in der Überarbeitung von 1903 erklingt die Schlussglocke mit ihrer absteigenden Quarte nun synkopiert, was ihre poetische Wirkung deutlich verstärkt). Anderswo frönt Debussy der Ekstase, der Monotonie des Regens, dem wunderbar frischen und verführerischen Liebeslied Green, in dem die agile Vokallinie sich schließlich auf einer Reihe von tiefen Tonrepetitionen niederlässt, wenn sich auch der Liebende auf der Brust seiner Geliebten niederlässt und schließlich, die Baudelaire-Lieder Wagners antizipierend, in diesem Lied des Herzeleids, alles von den letzten „hélas!“ abhängt, das dann mit scheinbarer Unbekümmertheit in der Mitte der Phrase erklingt, so dass das Klavier den Status quo wieder herstellen muss.aus dem Begleittext von Roger Nichols © 2012
Deutsch: Viola Scheffel