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Track(s) taken from CDH55470

Missa São Sebastião

composer
1937; first performed on 13 November 1937 at the Teatro Municipal in Rio de Janeiro
author of text
Ordinary of the Mass

Corydon Singers, Matthew Best (conductor)
Recording details: January 1993
St Jude-on-the-Hill, Hampstead Garden Suburb, London, United Kingdom
Produced by Mark Brown
Engineered by Antony Howell
Release date: April 1993
Total duration: 33 minutes 57 seconds

Cover artwork: Saint Sébastien by Gustave Moreau (1826-1898)
 

Villa-Lobos spent the last months of 1936 researching Amerindian and early Hispanic music, in preparation for composing the incidental score for a feature film, The Discovery of Brazil. This was one of many motion pictures made by government institutions at the time, glorifying the cultural and historic heritage of Brazil. This particular film told in just one hour of the Portuguese expedition under Cabral in 1500, the discovery of a beautiful new land, and of the first contact with the natives. Villa-Lobos went to considerable trouble with musical authenticity (as far as the erratic state of Brazilian musicology at the time would allow him), constructing his own melodies in similar vein to the chants of Brazilian indians, and imitating ancient Portuguese and Spanish secular and ecclesiastical music. The film’s musical and visual climax was the ‘First Mass in Brazil’, an impressive tableau in which the Portuguese sailors and crew cleverly sing Mass against the frighteningly juxtaposed incantations of the newly found Amerindians: a true clash and coming together of cultures, emphasizing the multi-racial traits which characterize Brazil even today, and which the Vargas government took great pains to harness as a symbolic means of national unity. Villa-Lobos’s ‘discovery’ of Papae Marcelli, and the evocation of a sixteenth-century Mass in a new, Brazilian context in this film score prompted him almost simultaneously to write his own a cappella Mass between December 1936 and January 1937, specifically for the Orfeão de Professores. It was entitled Missa São Sebastião, St Sebastian being the patron saint of Rio de Janeiro. An augmented Orfeão de Professores gave the first performance at Rio’s Teatro Municipal on 13 November 1937, in a grand concert held to mark the close of the secondary school academic year.

Amongst Villa-Lobos’s papers there exists a manuscript of several recitative fragments headed ‘Introits da missa São Sebastião’. It is not quite clear how these were intended to be used, and they are omitted in the present recording, but their texts provide important subtitles for each section of the Mass. Just as movements in the Bachianas brasileiras mostly take dual titles, one ‘Bachian’, the other ‘Brazilian’, so the Mass movements are given patriotic identities in addition to their liturgical ones: ‘Kyrie—Sebastian! The Virtuous’, ‘Gloria—Sebastian! The Roman Soldier’, ‘Credo—Sebastian! Defender of the Church’, ‘Sanctus—Sebastian! The Martyr’, ‘Benedictus—Sebastian! The Saint’, ‘Agnus Dei—Sebastian! Protector of Brazil’.

The Mass is composed for three voices a cappella, but Villa-Lobos gives a seasoned and practical musician’s variety of performing options: women’s voices, boys’ voices, or men’s voices, with each possibly doubled at the octave. The self-consciously archaic three-part polyphony (which emulates Palestrina and Victoria), the modal inflexions of the vocal lines, and the austere simplicity of the whole work stand in stark contrast to the opulent style usually thought typical of Villa-Lobos, as demonstrated in the huge orchestral and choral frescos of jungle and city life, the Choros, which he wrote during the 1920s. In the Mass, raw nationalism gives way to an idealized and serene view of the powerful Catholic heritage of his country. Subtle glances at the chants of macumba (as at ‘et sepultus est’ in the Credo) are, however, reminders that in Brazil even the rites of Roman Catholicism have been (and still are) tinged with elements from the magical beliefs transported to Brazil by the millions of black slaves brought over the Atlantic by the colonists so many centuries ago. With Portuguese respectability came also African magic, and as food offerings to the old African gods of macumba and other cults are left alongside statuettes of St Mary and St George in Brazilian roadside shrines or in rocky clefts on the beach, so St Cecilia and St Sebastian embrace the whole of Villa-Lobos’s vision of multi-cultural Brazil, in the form of oration and liturgy. The Missa São Sebastião stands unique and radiantly beautiful in Villa-Lobos’s huge output.

from notes by Simon Wright © 1993

Villa-Lobos passa les derniers mois de 1936 à faire des recherches sur la musique amérindienne et la musique ibérique primitive; il se préparait à composer la musique du film La Découverte du Brésil. C’était un des nombreux films tournés par les institutions gouvernementales de l’époque, à la gloire de l’héritage historique et culturel du Brésil. Celui-ci ne prenait qu’une heure pour relater l’expédition portugaise qu’avait dirigée Cabral en 1500, la découverte d’un magnifique nouveau territoire, et le premier contact avec les indigènes. Villa-Lobos se donna beaucoup de peine pour préserver une authenticité musicale (autant que l’état erratique de la musicologie brésilienne de l’époque le lui permettait); la construction de ses mélodies est dans le même esprit que celle des chants des indiens brésiliens, et il imite la musique profane et religieuse de l’ancienne musique portugaise et espagnole. L’apogée musicale et visuelle du film était «La Première messe au Brésil», tableau émouvant dans lequel Villa-Lobos fait, de main de maître, chanter la messe aux marins et à l’équipage portugais sur un fond d’incantations—juxtaposition effrayante—des amérindiens tout nouvellement découverts: un vrai heurt et rapprochement de cultures, mettant l’emphase sur les traits multi-raciaux qui caractérisent encore de nos jours le Brésil, et que le gouvernement de Vargas mettait grands soins à exploiter comme un moyen symbolique d’unité nationale. La «découverte» par Villa-Lobos de Papae Marcelli, et l’évocation d’une messe du seizième siècle dans un nouveau contexte brésilien, dans la musique de ce film, incita le compositeur à écrire presque simultanément sa propre messe a cappella entre décembre 1936 et janvier 1937; il l’écrivit spécifiquement pour l’Orfeão de Professores. Il l’appela Missa São Sebastião, Saint Sébastien étant le saint patron de Rio de Janeiro. Un Orfeão de Professores à effectifs augmentés la créa au Teatro Municipal de Rio, le 13 novembre 1937, dans un grand concert qui célébrait la fin de l’année scolaire des écoles secondaires.

Il existe parmi les papiers de Villa-Lobos un manuscrit de plusieurs fragments récitatifs sous le titre de «Introits da missa São Sebastião». La façon dont ils devraient être utilisés n’est pas très claire, et ils sont omis dans l’enregistrement présent, mais leur texte fournit d’importants sous-titres pour chaque section de la messe. Tout comme les mouvements des Bachianas brasileiras qui ont presque tous deux titres, l’un «inspiré de Bach», l’autre «brésilien», les mouvements de la messe reçoivent de même des identités patriotiques en plus de leurs titres liturgiques: «Kyrie—Sébastien! Le Vertueux», «Gloria—Sébastien! Le Soldat romain», «Credo—Sébastien! Défenseur de l’Église», «Sanctus—Sébastien! Le Martyr», «Benedictus—Sébastien! Le Saint», «Agnus Dei—Sébastien! Protecteur du Brésil».

La messe est composée pour trois voix a cappella, mais Villa-Lobos, en musicien expérimenté et pratique, offre une variété d’options d’exécution: voix de femmes, voix de jeunes garçons, ou voix d’hommes, avec la possibilité pour chacune d’être doublée à l’octave. La polyphonie à trois parties, gauchement archaïque (qui émule Palestrina et Victoria), les inflexions modales des lignes vocales, et l’austère simplicité de l’œuvre toute entière forment un contraste absolu avec le style opulent que l’on associe d’habitude avec Villa-Lobos, tel que les énormes fresques chorales et orchestrales de vie dans la jungle et dans la ville, les Choros, qu’il composa durant les années 1920. Dans la messe, un nationalisme brut cède la place à une vue sereine et idéalisée du puissant héritage catholique de son pays. De subtiles allusions aux mélopées de macumba (comme à «et sepultus est» dans le Credo), servent à rappeler qu’au Brésil, même les rites du catholicisme romain ont été colorés (et le sont encore) par des éléments provenant des croyances magiques que les millions d’esclaves noirs, transportés à travers l’Atlantique par les colons, apportèrent au Brésil, il y a tant de siècles. Avec la respectabilité portugaise vint aussi la magie africaine, et tout comme des offrandes de nourriture aux anciens dieux africains de macumba et autres cultes sont déposées côte à côte des statuettes de Sainte Marie et Saint Georges, dans les petites chapelles au bord des routes ou dans les fissures de rochers sur la plage, Sainte Cécile et Saint Sébastien englobent, de la même façon, la totalité de la vision qu’avait Villa-Lobos du Brésil multiculturel, sous la forme d’oraison et de liturgie. La Missa São Sebastião est d’une radieuse beauté et unique dans l’énorme production de Villa-Lobos.

extrait des notes rédigées par Simon Wright © 1993
Français: Alain Midoux

Villa-Lobos verbrachte die letzten Monate des Jahres 1936 damit, indianische und frühe hispanische Musik zu erforschen. Er bereitete sich damit auf die Komposition der Musik für den Film Die Entdeckung Brasiliens vor. Es handelt sich um einen von vielen Filmen, die damals von staatlichen Institutionen hergestellt wurden, um das kulturelle und historische Erbe Brasiliens zu verherrlichen. Dieser spezielle Film handelte in einer Stunde die portugiesische Expedition unter Cabral im Jahre 1500 ab, die Entdeckung eines wunderbaren neuen Landes und den ersten Kontakt mit den Eingeborenen. Villa-Lobos bemühte sich um musikalische Authentizität, soweit ihm das beim zweifelhaften Zustand der brasilianischen Musikwissenschaft damals möglich war. Er schuf eigene Melodien in Anlehnung an die Gesänge brasilianischer Indianer und ahmte alte Formen weltlicher und kirchlicher Musik aus Portugal und Spanien nach. Musikalischer und optischer Höhepunkt des Films war die „erste Messe in Brasilien“, ein eindrucksvolles Tableau, in dem die portugiesischen Seeleute und Mannschaften die Messe singen, geschickt abgesetzt gegen die erschreckend fremdartigen Gesangsrituale der neu entdeckten Indianer: ein wahres Aufeinandertreffen und Zusammenfinden der Kulturen, Hinweis auf die bis heute für die Bewohner Brasiliens charakteristische Völkervielfalt—das Vargas-Regime legte großen Wert darauf, sie als Symbol nationaler Einheit nutzbar zu machen. Villa-Lobos’ „Entdeckung“ der Missa Papae Marcelli und die filmische Darstellung einer Messe des 16. Jahrhunderts im neuen brasilianischen Kontext führten dazu, daß er beinahe zeitgleich, zwischen Dezember 1936 und Januar 1937, eine eigene A-cappella-Messe für das Orfeão de Professores schrieb. Sie trug den Titel Missa São Sebastião: Sankt Sebastian ist der Schutzheilige von Rio de Janeiro. Ein erweitertes Orfeão de Professores gab am 13. November 1937 bei einem Galakonzert zum Abschluß des Oberschuljahres die Erstaufführung im Teatro Municipal von Rio.

Unter den Papieren von Villa-Lobos findet sich ein Manuskript mit mehreren Rezitativfragmenten unter dem Titel „Introits da missa São Sebastião“. Es ist nicht ganz klar, wozu sie bestimmt waren, und sie wurden für die vorliegende Aufnahme nicht verwendet, doch ihre Texte liefern wichtige Untertitel für die einzelnen Abschnitte der Messe. Ebenso wie die Sätze der Bachianas brasileiras meist doppelte Titel aufweisen—„bachisch“ der eine, der andere „brasilianisch“—werden auch die Messesätze zusätzlich zu den liturgischen Bezeichnungen mit patriotischen Etiketten versehen: „Kyrie Sebastian! Der Tugendhafte“, „Gloria—Sebastian! Der römische Soldat“, „Credo—Sebastian! Verteidiger der Kirche“, „Sanctus—Sebastian! Der Märtyrer“, „Benedictus—Sebastian! Der Heilige“ und „Agnus Dei—Sebastian! Der Schutzherr Brasiliens“.

Die Messe ist dreistimmig a cappella gesetzt, doch bietet Villa-Lobos als erfahrener und praktisch denkender Musiker verschiedene Aufführungsmöglichkeiten an: Frauenstimmen, Knabenstimmen oder Männerstimmen, wobei jede Fassung oktavische Verdoppelung zuläßt. Die bewußt archaische dreistimmige Polyphonie (in Anlehnung an Palestrina und Victoria), die modal geführten Gesangslinien und die strenge Schlichtheit des ganzen Werkes stehen in scharfem Gegensatz zu dem opulenten Stil, den man sonst mit Villa-Lobos verbindet. Der wird in den Choros aus den zwanziger Jahren anschaulich dargelegt, großangelegten Fresken von Dschungel- und Stadtleben für Chor und Orchester. In der Messe dagegen weicht grobschlächtiger Nationalismus einer idealisierten und klaren Betrachtung der mächtigen katholischen Tradition seines Landes. Subtile Hinweise auf die Gesänge des Macumba (zum Beispiel bei „et sepultus est“ im Credo) erinnern jedoch daran, daß in Brasilien sogar die Riten der römisch-katholischen Kirche mit Elementen magischen Naturglaubens versetzt wurden (und noch werden). Diese kamen mit den Million en schwarzer Sklaven über den Atlantik, die vor Jahrhunderten von den Kolonialherren ins Land gebracht wurden. Neben portugiesischer Ehrbarkeit kam afrikanische Magie, die sich unter anderem darin äußert, daß an Standbildern der Muttergottes und des heiligen Georg am Straßenrand oder in Felsspalten am Strand Nahrungsopfer für die afrikanischen Macumbagötter hinterlassen werden. In gleicher Weise sind die heilige Cäcilie und Sankt Sebastian für Villa-Lobos der Inbegriff eines multikulturellen Brasilien, was er in Ansprache und Liturgie zum Ausdruck bringt. Die Missa São Sebastião ragt einzigartig und strahlend schön aus dem umfangreichen Œuvre von Villa-Lobos heraus.

aus dem Begleittext von Simon Wright © 1993
Deutsch: Anne Steeb/Bernd Müller

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