This ground is one of Byrd’s finest based on a long bass pattern, and probably dates from no earlier than the mid-1580s. It has an overall structure akin to, and perhaps derived from, the
Qui passe, for my Ladye Nevell, BK19. However, here he invented for himself a fundamentally more interesting harmonic pattern for the bass. The 24-bar ground contains three 8-bar phrases, each starting on the different chords of A major, G major and C major, respectively; the result is a considerably less foursquare phrase-structure than the one he was stuck with in the
Qui passe, and a wider harmonic palette, allowing the work comfortably to occupy different tonal areas. There are six variations of increasing complexity, leading to a short but florid coda in which Byrd’s delight in the piece is as tangible as his reluctance to leave it.
from notes by Davitt Moroney © 1999
Ce ground est l’un des plus remarquables de ceux construits sur une longue basse. Il date probablement du milieu des années 1580. Sa structure est similaire à (et peut-être dérivée de) celle de
Qui passe, for my Ladye Nevell, BK19. Pourtant, ici Byrd s’est inventé un schéma harmonique nettement plus intéressant. Les vingt-quatre mesures de la basse sont divisées en trois phrases de huit, dont chacune commence sur un accord différent, la majeur, sol majeur, ut majeur, respectivement. Le résultat est beaucoup plus souple que celui des phrases presque trop équilibrées que Byrd a dû accepter dans
Qui passe. Il se donne ainsi une palette harmonique plus colorée, ce qui permet à l’œuvre d’occuper des zones tonales différentes. Il y a six variations d’une complexité grandissante et une courte coda, exubérante, dans laquelle la sensation du plaisir de Byrd à jouer, est presque aussi tangible que son sentiment de ne quitter la pièce qu’à contrecœur.
extrait des notes rédigées par Davitt Moroney © 1999