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In classical literature the island of Cythera, off Cape Malea in the Peloponnese, was considered the birthplace of Aphrodite. In consequence it was celebrated as the ‘Isle of Love’ whose inhabitants lived a life of paradisal pleasure. Watteau and Boucher depicted goings-on there, and French composers had a more than nodding acquaintance with the place – it is Paris’s destination when he abducts Helen in Offenbach’s La Belle Hélène, it is Debussy’s L’Isle Joyeuse, and Poulenc sets sail for there in his waltz L’Embarquement pour Cythère, actually composed after Françaix’s suite. But it is clear that, just as Watteau’s paintings put the denizens of Cythera into eighteenth-century dress, so Françaix puts them into that of the twentieth. There may be a smattering of classical figures like the abandoned shepherdess Aminte, but also modern Parisians who have dined at Chez Maxim’s, the famous fashionable restaurant of the Belle Époque and the Roaring Twenties. Indeed the pleasures to be taken in the groves of Cythera may be ambiguous at best, for this stylish and sparkling score is loaded with irony.
The prelude, initially dapper, soon turns breezy and rumbustious, only to vanish unexpectedly. In the gentle movement that follows, depicting the unfortunate Aminte, the influence of Ravel is patent, not least in its melancholy clarinet tune. The ‘consolateur’ of the next movement is distinguished by sublimated music-hall rhythms and sudden rhythmic quips and flourishes. While the exquisite ‘Subtile tendresse’ harks back to the Baroque manners of Couperin, the ensuing ‘Les larcins galants’ is almost a waltz-polka in its ebulliently tripping movement. It is the beautiful temptress from Chez Maxim’s who is the hit of the suite, however. She gets the most extended movement – a sumptuously elegant concert waltz with a decidedly ‘jazz-era’ middle section. The finale, in which the lovers are to be imagined as turning on and pursuing the god of love, works up to a fine explosion of energy before being finally cut short.
from notes by Calum MacDonald © 2004
Dans les lettres classiques, l’île de Cythère, située près du Cap Malée dans le Péloponnèse, était considérée comme le lieu de naissance d’Aphrodite et célébrée donc comme l’Ile de l’Amour où les habitants menaient une existence de plaisirs paradisiaques. Watteau et Boucher ont dépeint cette contrée mythique et les compositeurs français étaient plus que familiers avec les lieux – c’est la destination de Paris quand il enlève Hélène dans La Belle Hélène d’Offenbach, c’est L’Isle Joyeuse de Debussy et c’est la destination de Poulenc dans sa valse L’Embarquement pour Cythère composée après la Suite de Françaix. Mais il est clair que le tableau de Watteau campe les habitants de Cythère en costumes du XVIIIe siècle alors que Françaix les situe bien dans le XXe. Si l’on y trouve quelques personnages classiques comme la bergère abandonnée Aminte, ce sont les Parisiens modernes qui vont dîner Chez Maxim, le restaurant à la mode de la Belle Epoque et des folles années 1920. Effectivement, se laisser entraîner dans les bosquets de Cythère présente des plaisirs que l’on pourrait au mieux qualifier d’ambigus ; sa partition stylée et pétillante est chargée d’ironie.
Le prélude, initialement pimpant, devient rapidement enjouée et bruyant, pour disparaître de manière inattendue. Dans le doux mouvement suivant qui incarne la malheureuse Aminte, on perçoit clairement l’influence de Ravel, notamment à travers la mélodie mélancolique de la clarinette. S’ensuit un mouvement ‘consolateur’ où l’on distingue les rythmes sublimés du music-hall ainsi que ses brusques railleries et élans rythmiques. Tandis que l’exquise « Subtile tendresse » renoue avec les manières baroques de Couperin, le mouvement suivant « Les larcins galants » est presque une valse-polka dans son mouvement exubérant et trépidant. C’est la belle tentatrice de Chez Maxim qui couronne cependant cette suite. Françaix lui consacre le mouvement le plus long – une valse de concert somptueusement élégante avec une section centrale résolument tournée vers le jazz. Le finale, où les amoureux doivent être imaginés en train de se tourner vers la déesse de l’amour et de la poursuivre, fait preuve d’une explosion d’énergie tout en finesse avant de se conclure lestement.
extrait des notes rédigées par Calum MacDonald © 2004
Français: Isabelle Battioni
Das Prelude gibt sich anfänglich geschniegelt, verwandelt sich bald in etwas Flottes und Ausgelassenes, verschwindet aber dann plötzlich unerwartet. Im darauf folgenden sanften Satz, der die bedauerliche Aminte darstellt, wird der Einfluss Ravels offenkundig, nicht zuletzt in der melancholischen Klarinettenmelodie. Der „Consolateur“ des nächsten Satzes unterscheidet sich durch seine verfeinerten Varieteetheaterrhythmen und die plötzlichen rhythmischen Unregelmäßigkeiten und Verzierungen. Während der exquisite Satz „Subtile tendresse“ auf die barocke Art eines Couperins zurückgreift, präsentiert sich der Satz „Les larcins galants“ mit seiner überschwänglichen Strauchelbewegung fast schon wie eine Walzer-Polka. Das Herzstück der Suite bildet aber jene schöne Verführerin aus dem Maxim. Sie bekommt den längsten Satz – ein üppig eleganter Konzertwalzer mit einem eindeutig Jazz-inspirierten Mittelteil. Der letzte Satz, in dem man sich die Liebenden vorstellen muss, wie sie den Liebesgott erwecken und folgen, strebt auf eine beachtliche Entladung der Energie zu, wonach er schließlich unvermittelt abbricht.
aus dem Begleittext von Calum MacDonald © 2004
Deutsch: Elke Hockings