Chaminade’s
Étude scholastique, Op 139, published in 1910, re-visits the archaic manner of the early
Chaconne from a viewpoint of absolute maturity. ‘Scholastique’ does not mean academic, but her vigorous free invention in the Baroque manner takes a dig at the kind of strict stylistic imitation required by the conservatoires. Actually the piece is a brilliant toccata in A minor. The time signature is 2/4, but the fast triplets give it the feeling of a gigue. A broad, richly chordal subsidiary theme in C major hints at Brahmsian, even Elgarian models – but this is soon wreathed in very un-Brahmsian arpeggio writing. When this idea eventually returns it is in the tonic major, and in A major, with a fine flourish, the
Étude scholastique concludes – a convincing demonstration of the powers of a composer who, within her chosen sphere, attained a frequent and diverting excellence.
from notes by Calum MacDonald © 1992
L’
Étude scholastique de Chaminade, opus 139, publiée en 1910, retourne à la manière archaïque de
Chaconne, mais la traite d’une manière de très grande maturité. «Scholastique» ne signifie pas académique, mais son invention libre et vigoureuse à la manière baroque donne au passage un coup de griffe à la sorte de stricte imitation stylistique qu'exigeaient les conservatoires. En fait, le morceau est une brillante toccata en la mineur. Le chiffrage des mesures est 2/4, mais les rapides triolets lui donnent un air de gigue. Un thème auxiliaire ample et aux riches accords en ut major évoque des modèles Brahmsiens ou même Elgariens – mais il est très rapidement enveloppé d’une écriture d’arpèges qui n’a rien de Brahms. Quand ce thème revient enfin, c’est dans le tonique majeur, et c’est en la majeur, avec une belle fioriture, que l’
Étude scholastique se termine – donnant une démonstration convaincante du talent d’un compositeur qui fait souvent preuve dans son domaine choisi, d’une excellence divertissante.
extrait des notes rédigées par Calum MacDonald © 1992
Français: Alain Midoux
Cécile Chaminades 1910 veröffentlichte
Étude scholastique, Op. 139, vom Standpunkt absoluter Reife auf die archaische Manier der frühen
Chaconne zurück. „Scholastique“ bedeutet nicht etwa „akademisch“, sondern ihre lebhafte freie Invention im Stil des Barock liefert gerade einen Seitenhieb gegen jene Art strenger stilistischer Imitation, wie sie an den Konservatorien verlangt wird. Im Grunde ist das Stück eine brillante Toccata in a-Moll. Die Taktangabe lautet 2/4, doch die schnellen Triolen vermitteln das Gefühl einer Gigue. Ein breit angelegtes, von üppigen Akkorden bestimmtes Seitenthema in C-Dur deutet auf Vorbilder wie Brahms oder gar Elgar hin – doch wird es bald von Brahms gänzlich fremden Arpeggien überdeckt. Wenn dieses Motiv schließlich wiederkehrt, steht es in der Dur-Tonika, und in A-Dur endet die
Étude scholastique mit einem großartigen Schnörkel – eine überzeugende Demonstration der Fähigkeiten einer Komponistin, die in ihrem Rahmen oft Hervorragendes zu leisten vermochte.
aus dem Begleittext von Calum MacDonald © 1992
Deutsch: Anne Steeb/Bernd Müller