Amintas: Phyllis, je voudrais mourir à présent.
Phyllis: Oh! Qu’est-ce qui te pousse à mourir?
Amintas: C’est parce que tu ne m’aimes pas.
Phyllis: Je t’aime, mais pour que tu le comprennes bien
demande ce que tu veux et prends-le.
Amintas: Ô ma douce, alors je te demande instamment ceci,
puisque tu m’auras à aimer,
donne-moi dans mon tourment
un baiser pour mon contentement.
Phyllis: Voilà qui, au débotté, m’intimide vraiment,
tout ce que tu voudras d’autre, je te l’accorderai.
Amintas: Ah! Phyllis, alors je le vois bien,
ma mort sera donc ta joie.
Phyllis: Oh non, je te demande
d’attendre des heures plus convenables.
Amintas: Las! La mort m’arrêtera,
sais-tu, avant que je ne possède ce trésor.
Tous deux: Non vraiment, ne languis pas,
tempère cette tristesse,
car le temps et l’amour avec joie
pourvoiront sous peu à notre angoisse.
Amintas: Phyllis, gern würde ich jetzt sterben.
Phyllis: O was sollte dich zum Sterben bewegen?
Amintas: Dass du mich nicht liebst.
Phyllis: Ich liebe dich, aber es macht mir Kummer,
bitte um was du willst, und nimm es dir.
Amintas: O Süsse, dann erflehe ich von dir,
mir zu erlauben, dich zu lieben;
gib mir zur Erlösung meiner Qual
einen Kuss, das ist genug.
Phyllis: Dies überrascht und ängstigt mich;
Alles sonst will ich dir gerne schenken.
Amintas: Ach Phyllis, so sehe ich denn:
mein Tod wird deine Freude sein.
Phyllis: O nein, ich bitte dich,
einer besseren und müßigeren Zeit zu harren.
Amintas: Ach, weißt du, der Tod wird mich ereilen,
bevor ich diesen Schatz besitze.
Beide: Nein Lieber/Liebe schmachte nicht,
mildre diese Traurigkeit,
denn mit Frohsinn werden Zeit und Liebe
bald unsere Trauer versorgen.