C'est l'art du raffinement, du piano intègre, de l'interprétation au plus près de la partition : depuis son Premier Prix au concours Clara Haskil en 1991, l'écossais Steven Osborne a enregistré plus de 25 disques, alternant les grands classiques (Schubert, Beethoven) et les modernes (Crumb ou Messiaen) en passant par le répertoire français où il fait miracle. Après une impressionnante Hammerklavier en 2015, on le retrouve aujourd'hui sur les terres beethovéniennes avec les trois dernières sonates.
De l'autorité la plus rude à la tendresse la plus suave, ce sont toutes les humeurs qui traversent l'interprétation de Steven Osborne. C'est un Beethoven qui impose un point de vue avec un jeu décidé, franc, direct. Un sens de la forme qui ne faiblit jamais, une qualité de son qui force l'admiration. C'est un jeu tendu qui empêche l'auditeur de lâcher prise. On demeure admiratif du contrôle de chaque détail qui n’empêche jamais le souffle.