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Peter Donohoe (piano), Orchestra of the Swan, David Curtis (conductor)» More |
We do not have to look for complexities of tone in the music (though they are there to be found) in order to counter Shostakovich’s deprecatory assessment. For like the even less sophisticated Concertino for Two Pianos (1954), the Second Piano Concerto was composed for his son, Maxim, who was completing his pre-Conservatoire studies at Moscow’s Central Music School and who gave the Concerto its première on 10 May 1957, the day of his nineteenth birthday. Amid the high jinks of the outer movements, there are a number of in-jokes between father and son, most obviously in the imitations of Hanon studies in the finale. Furthermore the piece fits snugly into a well established sub-genre of Soviet music: the so-called ‘Youth’ concerto, targeted specifically at young players in the country’s massively subsidised pedagogic system, and popularised above all by Dmitri Kabalevsky. It also fulfils, maybe even over-fulfils, the constantly repeated demands made on Soviet composers for uplifting, ‘life-asserting’ music (which may further explain Shostakovich’s keenness to pass it off as mere hackwork). At any rate the artlessness is clearly by design, not by default.
The first movement gets straight down to business with a perky quick-march tune in the woodwind and a piano rejoinder that could be a skit on the opening of Rachmaninov’s Third Concerto. The soloist cannot resist adding an idea that inevitably reminds British listeners of the sea-shanty, ‘What shall we do with the drunken sailor?’. (Whether Shostakovich was aware of this similarity is unknown, but he was certainly acquainted with a range of popular songs from around the world, and in 1943 he had made arrangements of a number of British and American folksongs.) A more thoughtful piano theme fades away with melancholy hints of the original march-like rhythms. This idea will make one further appearance in the movement, in the full orchestra over plunging arpeggios in the piano, at the climax to a long passage of accumulating tension. It is this central accumulation, made especially dramatic in Shostakovich’s own recorded performances, that sets the movement’s high spirits in a more serious context. Afterwards comes a brittle cadenza and a succinct review of the earlier playful themes.
The Andante slow movement is a touching gift from father to son. A gentle sarabande for strings alternates with a heavenly tune for the piano that again suggests a gentle parody of Rachmaninov (this time the slow movement of his Second Piano Concerto). Shostakovich’s childlike simplicity is almost always accompanied by shades of something else, often a wistful sense of distance or memory. It is music about simplicity rather than simple music. The documentary film-maker who once used this movement to accompany autumnal vistas glimpsed from a boat on the Moscow river surely had the right instincts.
Without a break the piano transforms its quiet, tolling repeated notes back into something resembling the first movement’s jauntiness. The finale has begun. It is time to close the poetry book and watch the circus clowns do their stuff. This takes the form of a fast polka, then a cheerfully off-balance seven-beat rhythm and finally the imitation-Hanon studies – the kind of thing that Shostakovich might well have heard his son hammering away while he tried to compose. The finale rings the changes on these three ideas, throwing in some wickedly abrupt modulations on the way and cannily holding back the side drum for extra rhythmic point in the later stages. By Shostakovich’s standards this music may hardly be rocket-science. But it says something for his gifts as a composer that without unduly straining himself he produced the last piano concerto to gain a place in the standard concert repertoire.
from notes by David Fanning © 2003
Point n’est besoin de chercher des complexités de timbres et de sonorités dans cette musique (même si l’on peut les trouver) pour rectifier l’affirmation critique de Chostakovitch, puisque comme le Concertino pour deux pianos (1954), une page encore moins sophistiquée, le Concerto pour piano nº 2 fut écrit pour son fils, Maxim, qui terminait ses études à l’Ecole centrale de musique de Moscou avant de considérer une entrée au Conservatoire. Il donna la première du Concerto le 10 mai 1957, le jour de ses dix-neuf ans. Parmi les points forts des mouvements externes figurent plusieurs plaisanteries entre père et fils, la plus évidente étant les imitations des études de Hanon dans le finale. De plus, cette œuvre trouve sa place dans le créneau bien établi d’une catégorie de musique soviétique: ce que l’on appelle les concertos «de jeunes» destinés spécifiquement aux jeunes musiciens dans ce pays subventionnant massivement son système pédagogique musical. C’est Dmitri Kabalevsky qui les avait initialement popularisés. Ce Concerto répond aux adjurations répétées faites auprès des compositeurs soviétiques d’écrire une musique animée, «confiante et positive». Il les outrepasserait même presque, ce qui peut aussi expliquer le désir de Chostakovitch de le faire passer pour un simple travail de gratteur de papier. Quoi qu’il en soit, loin d’être une faiblesse, l’absence d’élévation artistique répond bien à un dessein conceptuel de l’auteur.
Le premier mouvement ne perd guère de temps à entrer dans l’action avec une mélodie guillerette en forme de marche énoncée aux bois et une réplique du piano qui pourrait bien être un clin d’œil au début du Troisième Concerto de Rachmaninov. Le soliste ne peut résister à l’idée d’ajouter une idée qui rappelle inévitablement aux auditeurs anglais la chanson de marins «What shall we do with the drunken sailor?» [Qu’allons-nous pouvoir faire avec ce marin ivre?]. (On ignore si Chostakovitch était conscient des similitudes, mais il connaissait certainement un bon nombre de mélodies folkloriques du monde entier. En 1943, il avait réalisé des arrangements d’un certain nombre de chants populaires britanniques et américains.) Un thème plus pensif du piano s’éteint avec des évocations mélancoliques aux rythmes de marche. L’idée apparaîtra une autre fois encore dans ce mouvement, à l’orchestre entier sur les arpèges plongeants du piano, à l’apogée d’un long passage où s’accumule la tension. C’est cette accumulation centrale, particulièrement dramatique dans les exécutions que Chostakovitch a enregistrées, qui resitue l’esprit enjoué du mouvement dans un contexte nettement plus sérieux. Surviennent ensuite une cadence cassante et une reprise succincte des thèmes animés antérieurs.
Le mouvement lent noté Andante est un don touchant du père au fils. Une douce sarabande pour cordes alterne avec une mélodie céleste pour le piano qui suggère de nouveau une parodie de Rachmaninov (cette fois, le mouvement lent de son Second Concerto pour piano). La simplicité enfantine de Chostakovitch est presque toujours accompagnée des couleurs d’autres éléments, souvent une impression nostalgique de distance ou de souvenir. C’est une musique sur la simplicité plutôt qu’une musique simple. Le réalisateur de documentaire avait certainement vu juste lorsqu’il se servit de ce mouvement pour accompagner la vue automnale des berges moscovites filmées à partir d’un bateau sur la Moskova.
Sans s’interrompre, le piano transforme les notes répétées sonnant tranquillement en quelque chose rappelant l’insouciance du premier mouvement. Le finale a commencé. Il est temps de fermer le livre de poésie et de regarder les clowns du cirque faire leur numéro. Ce dernier prend la forme d’une polka rapide, puis d’un rythme à sept temps enjoué et désaxé puis finalement d’études imitant celles de Hanon—le genre de musique que Chostakovitch avait peut-être eu l’occasion d’entendre son fils répéter lorsqu’il tentait de composer. Le finale juxtapose ces trois idées. Il y propulse quelques modulations abruptes et insolites, et réserve habilement la caisse claire pour appuyer le rythme lors de passages ultérieurs. Pour Chostakovitch et les exigences qu’il entretenait, cette musique n’était guère à la pointe de la science. Pourtant, elle témoigne certainement de son talent de compositeur, puisque sans trop se forcer, il produisit le dernier concerto pour piano à gagner une place au répertoire standard des salles de concert.
extrait des notes rédigées par David Fanning © 2003
Français: Isabelle Battioni
Man muss nicht unbedingt nach der Vielschichtigkeit des Tonfalls in der Musik suchen (auch wenn sie nachweisbar vorhanden ist), um Schostakowitsch’ abschätzende Bemerkung zu widerlegen. Tatsache ist, dass sein zweites Klavierkonzert, wie auch sein noch weniger anspruchsvolles Concertino für zwei Klaviere (1954), für seinen Sohn Maxim komponiert wurde, dessen Studien an der Zentralmusikschule Moskaus in Vorbereitung auf das Konservatorium sich dem Ende zuneigten. Maxim spielte das Klavier in der Uraufführung am 10. Mai 1957, am Tag seines 19. Geburtstages. Eingebettet in der Partystimmung der Außensätze gibt es eine Reihe von privaten Scherzen zwischen Vater und Sohn, von denen die Nachahmungen der Hanon-Übungen im Schlusssatz am offensichtlichsten sind. Auch passt das Werk gut in das weit verbreitete Teilgenre sowjetischer Musik: die so genannten „Jugendkonzerte“, die speziell für junge Spieler im finanziell großzügig unterstützten Bildungssystem des Landes gedacht waren und besonders durch Kabalewskij an Popularität gewannen. Das Klavierkonzert erfüllt, vielleicht sogar übererfüllt, die ständig wiederholten Forderungen an sowjetische Komponisten nach erbauender, „lebensbejahender“ Musik (das mag eine weitere Erklärung sein, warum Schostakowitsch so eifrig bemüht war, das Konzert als reines Gelegenheitswerk abzutun). Jedenfalls ist die Kunstlosigkeit eindeutig beabsichtigt und kein Zeichen von Schwäche.
Der erste Satz macht sich sofort an die Arbeit mit einer aufgeweckten schnellen Marschmelodie in den Holzbläsern und einer Antwort des Klaviers, die als Karikatur über den Beginn von Rachmaninows drittem Klavierkonzert verstanden werden könnte. Der Solist kann einem Gedanken nicht widerstehen, den britische Hörer unweigerlich mit dem Seemannslied „What shall we do with the drunken sailor?“ assoziieren. (Ob sich Schostakowitsch dieser Verwandtschaft bewusst war, ist nicht bekannt, aber er kannte mit Sicherheit diverse Schlager aus der ganzen Welt und schrieb 1943 Bearbeitungen über eine Reihe britischer und amerikanischer Volkslieder.) Ein nachdenklicheres Klavierthema schwindet mit einer melancholischen Erinnerung an die ursprünglichen marschartigen Rhythmen dahin. Dieser Gedanke erscheint noch einmal im Satz, im vollen Orchester über abstürzenden Klavierarpeggios auf dem Höhepunkt einer langen Passage zunehmender Spannung. Genau dieser zentrale Höhepunkt, der in Aufnahmen von Schostakowitsch’ eigenen Aufführungen eine besonders dramatische Interpretation erfährt, gibt der gehobenen Stimmung des Satzes einen ernsteren Hintergrund. Darauf folgt eine spröde Kadenz und eine kurz gehaltene Rückschau auf die früheren verspielten Themen.
Der langsame Andante-Satz ist ein rührendes Geschenk des Vaters für seinen Sohn. Die sanfte Sarabande für Streicher alterniert mit einer himmlischen Klaviermelodie, die wiederum eine freundliche Parodie über Rachmaninow darstellen mag (diesmal über den langsamen Satz seines zweiten Klavierkonzerts). Schostakowitsch’ kindliche Einfachheit wird fast immer von etwas anderem getrübt, häufig von einem wehmütigen Gefühl der Ferne oder Erinnerungen. Es ist Musik über Einfachheit anstatt einfache Musik. Der Dokumentarfilmproduzent, der diesen Satz einmal nutzte, um die von einem Boot auf dem Moskau-Fluss gefilmten Herbsteindrücke zu untermalen, war sicherlich den richtigen Instinkten gefolgt.
Ohne Pause transformiert das Klavier seine stillen, glockenähnlichen Tonwiederholungen zurück zu etwas, was der Spritzigkeit des ersten Satzes nahe kommt. Der Schlusssatz hat angefangen. Genug der Poesie, lass uns stattdessen den Späßen der Clowns zuschauen. Das geschieht in Form einer schnellen Polka, dann eines vergnügten verqueren Rhythmus aus sieben Taktschlägen und schließlich in Form der nachgeahmten Hanon-Übungen – von der Art, die Schostakowitsch wahrscheinlich überhörte, als sein Sohn bei seinen Kompositionsversuchen so dahin harfte. Der Schlusssatz führt eine Wandlung dieser drei Gedanken herbei, wobei ein paar abrupte Modulationen ins Geschehen hinein geworfen werden und die Rührtrommel für eine rhythmische Pointe im späteren Verlauf geschickt zurückgehalten bleibt. Verglichen mit anderen Werken von Schostakowitsch ist diese Musik kaum hohe Kunst. Aber es spricht für das kompositorische Talent des Autoren, dass er, ohne sich zu überfordern, das letzte Klavierkonzert komponierte, das Einzug in das feste Konzertrepertoire fand.
aus dem Begleittext von David Fanning © 2003
Deutsch: Elke Hockings
И тем не менее у Второго фортепианного концерта Шостаковича есть своя прелесть. Даже если считать, что он предназначен для учебного репертуара (хотя на этот счет нет никаких авторских указаний, а первому исполнителю концерта Максиму Шостаковичу—сыну композитора—было 19 лет), подобный отточенный лаконизм можно найти только в партитурах эпохи барокко. Именно там солист выступал как «первый среди равных», не противопоставляя себя оркестру ни ритмически, ни тематически; сольная партия, напротив, поддерживала ритм оркестровой игры. Так и у Шостаковича: фортепиано словно бы управляет оркестром, а пианиста легко представить себе в роли старинного капельмейстера, сидящего за клавишным инструментом (кстати, Леонард Бернстайн публично проделал опыт дирижирования за роялем именно со Вторым концертом Шостаковича). К тому же сольный инструмент играет почти без пауз—исключая начало первой и второй частей, и это отсылает нас к барочному принципу basso continuo, то есть непрерывного участия клавишного инструмента в ансамблевом музицировании. Добавив сюда редкостную прозрачность фортепианной партии, почти вовсе обходящейся без крупной техники (преобладает двухголосие в октаву), мы увидим, что лаконизм выступает как эстетика и как стиль Второго концерта.
Его звуковой материал ведет в область парадоксов. Сразу же подчеркнем, что для иностранной аудитории этот материал необычен, тогда как отечественный слушатель (особенно старшего поколения) легко опознает советские музыкальные идиомы, а именно пионерский горн и пионерскую песню, на интонациях которых основываются крайние части концерта. Под барабан и горн маршируют отряды детской коммунистической организации—пионеры из нашего прошлого! Не парадокс ли это: вдвинуть подобный материал в раму необарочного инструментального концерта? Так или иначе, получилось нечто уникальное, хотя, быть может, не вполне уютное для современного российского слушателя.
Сказывается также и стравинианство Шостаковича (обнаружившееся еще в Первом фортепианном концерте), то есть охота и умение играть стереотипами классической музыки, позывными различных композиторских стилей. Начнем с того, что он цитирует самого Стравинского (музыку Арапа из «Петрушки» в третьей части концерта). Есть и Прокофьев (в первой части) и Рахманинов (во второй—что особенно забавно, поскольку фактура концерта начисто лишена рахманиновской декоративности); в финале нам предлагается нечто обезоруживающее: 23-тактовая цитата из фортепианных упражнений Ганона! Вероятно, автор желал наполнить финальный галоп какой угодно беготней по клавиатуре, и здесь вполне сгодилась Школа Ганона, по которой и сам Дмитрий Дмитриевич и его сверстники некогда обучались беглости пальцев.
Жанровые стереотипы тоже на месте. Если медленной частью Первого концерта был вальс-бостон, то в центре Второго оказывается ноктюрн—с мелодией rubato, с трелями, да еще и в типично «ноктюрновой» тональности ми-бемоль мажор. Как и в Первом концерте, медленную часть здесь можно принять вполне всерьез и найти в ней наплыв ностальгических чувств. Но поскольку здесь нет никаких отзвуков Малера (как в Первом концерте), то ноктюрн рискует выглядеть карикатурой на жанр—да еще «в атмосфере равнодушия»…
И, наконец, финальный галоп: подобно галопу в Первом концерте, он и увлекает, и пугает. Дело не только в незаполненной, «пустой» фактуре сольной партии (в русском духовном предании пустота означает зло), но и в пионерских барабанах и горнах. Они становятся общим местом коллективной советской «жизнерадостности», враждебной независимому и свободному человеку в 1957 году так же, как в 1933-м, когда Шостакович писал Первый концерт. И в 1957-м и в 1933-м эта «жизнерадостность» была неуязвимой
Leonid Gakkel © 2010
Shostakovich: Piano Concertos & Sonatas Celebrated international pianist Peter Donohoe continues his series of Shostakovich releases with the contrasting pairs of Piano Concertos and Piano Sonatas, works covering some four decades of the composer's creative life.» More |
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