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Track(s) taken from CDH55014

En blanc et noir, L142

composer

Stephen Coombs (piano), Christopher Scott (piano)
Recording details: July 1989
Produced by Andrew Keener
Engineered by Keith Warren & Keith Wicks
Release date: February 1991
Total duration: 15 minutes 29 seconds
 

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Reviews

‘These performances are unsurpassed on CD’ (Gramophone)

‘Leads the field in this repertoire. Very highly recommended’ (The Penguin Guide to Compact Discs)

‘This recording goes to the very top of my want list’ (Fanfare, USA)

‘Poetically refined performances which fully equal, and in some cases even surpass, distinguished versions of the past’ (CDReview)
The outbreak of the First World War in August 1914 greatly affected Debussy, rendering him almost silent as a composer. To keep his mind occupied, his friend and publisher Jacques Durand had persuaded him to take part in the creation of a new French edition of the Standard classical works to replace the existing German one. Debussy expressed an interest in this project, pointing out that he saw a particular need to produce new versions of the piano-duet arrangements of all the symphonies in the catalogue. (He had played many of these as a young man while employed at the home of Tchaikovsky’s benefactress Nadezhda von Meck.) The main task that he chose to complete, however, was the editing of Chopin’s piano music. By June 1915 he was beginning to think again of composition and told Durand of some pieces for two pianos he had in mind. He spent the summer of 1915 with his wife at Mon Coin, a house in Pourville, near Dieppe, owned by the playwright Ferdinand Hérold whom Debussy had met at Mallarmé’s soirées, and while he was there he worked at his three Caprices en blanc et noir. By the time the composer and Jean Roger-Ducasse gave them their first performance in 1916 the title had been shortened to En blanc et noir. Each of these pieces, which according to Debussy were like the greys of Velazquez, is headed by a quotation. That for the first piece consists of a short extract from the libretto by Jules Barbier and Michel Carré that Gounod had used for his opera Roméo et Juliette. Some commentators have suggested that by quoting these lines—‘Qui reste à sa place / Et ne danse pas / De quelque disgrâce / Fait l’aveu tout bas’—Debussy was referring to those who, like himself, were not able to fight in the War. This does not, however, explain the dedication ‘à mon ami A Kussewitsky’. In 1913 Serge Alexandrovich Koussevitzky had invited Debussy to conduct several of his works, including the Nocturnes and the Prélude a l’après-midi d’un faune in Moscow and St Petersburg. Although the letters to his family indicate that he did not enjoy being so far from home and that he was indeed feeling very miserable in Russia, Debussy was impressed both with Koussevitzky’s indomitable spirit and with his orchestra.

The quotation associated with the second piece comes from the Ballade contre les ennemis de la France by François Villon: ‘Prince, porte soit des serfs Eolus / En la forest ou domme Glaucus, / Ou prive soit de paix et d’espérance / Car digne n’est de posséder vertus / Qui mal vouldroit au royaume de France.’ Debussy’s anger against the enemies of France was inspired in particular by the death in battle of a cousin of Jacques Durand who had also worked for the family publishing firm. The dedication ‘au Lieutenant Jacques Charlot tué à l'ennemi en 1915, le 3 mars’, pinpoints the moment of the young man’s death and leaves no doubt as to the cause of it. Ravel was later to make a similar gesture to the memory of Charlot by dedicating to him the ‘Prélude’ from Le Tombeau de Couperin.

The line Debussy quoted at the head of the last of these pieces—‘Yver, vous n’este qu’un vilain’—comes from a poem that he had already set as the third of Trois Chansons de Charles d’Orléans for unaccompanied chorus. Correspondence between Debussy and Stravinsky (to whom this third piece is dedicated) during October 1915, apart from dealing with arrangements for a performance of the Nocturnes in Geneva, reveals the preoccupation of both composers with the War, and their fear that it would lead not only to the destruction of their nations but also of their art.

from notes by Peter Avis © 1999

La déclaration de la première guerre mondiale, en août 1914, eut un très grand effet sur Debussy, et réduisit le compositeur presque au silence. Pour lui occuper l’esprit, son ami et éditeur Jacques Durand l’avait persuadé de participer à la nouvelle édition française des œuvres classiques pour remplacer l’édition allemande qui existait. Debussy sembla s’intéresser à ce projet, faisant remarquer qu’il voyait un besoin tout particulier à produire de nouvelles versions des arrangements pour duos de pianos pour toutes les symphonies figurant au catalogue. (Il avait joué de nombreux de ces duos, dans sa jeunesse, chez Nadezhda von Meck, la bienfaitrice de Tchaikovsky, où il était employé.) La tâche principale à laquelle il choisit de se consacrer, cependant, fut l’édition de la musique pour piano de Chopin. Vers le mois de juin 1915, il commençait à repenser à composer et parlait à Durand de quelques pièces pour deux pianos auxquelles il pensait. Il passa l’été de 1915, avec sa femme, à Mon Coin, une maison de Pourville, près de Dieppe, dont le propriétaire était Ferdinand Hérold. Debussy avait rencontré cet auteur dramatique dans les soirées de Mallarmé. Pendant ce séjour, il travailla à ces trois Caprices en blanc et noir. Quand le moment vint d'en donner la première en 1916, par le compositeur et Jean Roger-Ducasse, le titre était devenu En blanc et noir. Chacun de ces morceaux qui, selon Debussy, sont comme les gris de Velazquez, ont une citation en tête. Celle du premier morceau consiste en un court extrait du livret de Jules Barbier et Michel Carré utilisé par Gounod pour son Roméo et Juliette. Certains commentateurs ont suggéré qu’en citant ces vers—«Qui reste à sa place / Et ne danse pas / De quelque disgrâce / Fait l’aveu tout bas»— Debussy faisait allusion à ceux qui, comme lui, ne pouvaient prendre part au combat. Cela n’explique pas, cependant, la dédicace «à mon ami A Kussewitsky». En 1913, Serge Alexandrovich Koussevitsky avait invité Debussy à diriger plusieurs de ses œuvres, parmi lesquelles les Nocturnes et le Prélude à l’après-midi d’un faune, à Moscou et à Saint Petersbourg. Bien qu’il n’ait pas paru aimer être si loin de chez lui et qu’en fait il se soit senti très malheureux en Russie, si l’on en croit les lettres écrites à sa famille, Debussy avait été très impressionné à la fois par le courage indomptable de Koussevitsky et par son orchestre.

La citation associée au second morceau—«Prince, porté soit des serfs Eolus / En la forest ou domme Glaucus, / Ou privé soit de paix et d’espérance / Car digne n’est de posséder vertus / Qui mal vouldroit au royaume de France»—vient de la Ballade contre les ennemis de la France de François Villon. La colère de Debussy contre les ennemis de la France était inspirée en particulier par la mort au combat d’un cousin de Jacques Durand qui avait aussi travaillé dans la compagnie d’édition familiale. La dédicace «au Lieutenant Jacques Chariot, tué à l'ennemi en 1915, le 3 mars» indique précisément le moment de la mort du jeune homme et ne laisse aucun doute quant à sa cause. Ravel devait plus tard faire un geste semblable envers la mémoire de Chariot en lui dédicaçant le «Prélude» du Tombeau de Couperin.

Le vers cité par Debussy en tête du dernier de ces morceaux—«Yver, vous n’este qu’un vilain»—est tiré d’un poème qu’il avait déjà choisi comme le troisième des Trois Chansons de Charles d’Orléans pour chœur seul. La correspondance entre Debussy et Stravinsky (auquel ce troisième morceau est dédicacé) durant le mois d’octobre 1915, à part les discussions pour arranger une représentation des Nocturnes à Genève, révèle combien les deux compositeurs étaient préoccupés par la guerre, et leur peur qu’elle ne mène non seulement à la destruction de leurs pays mais aussi à celle de leur art.

extrait des notes rédigées par Peter Avis © 1999
Français: Alain Midoux

Der Ausbruch des Ersten Weltkriegs im August 1914 machte Debussy schwer zu schaffen und ließ ihn als Komponist fast ganz verstummen. Um ihn abzulenken, hatte sein Verleger Jacques Durand ihn überredet, an der Erstellung einer neuen französischen Ausgabe der klassischen Standardwerke mitzuarbeiten, die an die Stelle der existierenden deutschen treten sollte. Debussy äußerte sein Interesse an diesem Projekt und wies auf die seiner Meinung nach besondere Notwendigkeit hin, neue Versionen der Klavierduett-Arrangements sämtlicher Sinfonien des Katalogs herauszubringen. (Viele davon hatte er als junger Mann gespielt, während er im Hause von Tschaikowskis Gönnerin Nadezhda von Meck tätig war.) Die Hauptaufgabe, die er sich vornahm, war jedoch die Bearbeitung von Chopins Klaviermusik. Im Juni 1915 trug er sich erstmals wieder mit dem Gedanken an eine eigene Komposition und berichtete Durand von einigen Stücken für zwei Klaviere, die er im Sinn habe. Er verbrachte den Sommer 1915 zusammen mit seiner Frau in „Mon Coin“, einem Haus in Pourville bei Dieppe, das dem Dramatiker Ferdinand Herold gehörte. Debussy hatte Herold auf einer Soiree bei Mallarme kennengelernt, und während er sich in seinem Hause aufhielt, arbeitete er an den drei Caprices en blanc et noir. Als der Komponist selbst und Jean Roger-Ducasse 1916 die Uraufführung gaben, war der Titel gekürzt worden und lautete nun En blanc et noir Jedes der drei Stücke, die Debussy zufolge an die Grautöne von Velazquez erinnerten, ist mit einem Zitat überschrieben. Beim ersten handelt es sich um einen kurzen Auszug aus dem Libretto von Jules Barbier und Michel Carré, das Gounod für seine Oper Roméo et Juliette verwandt hatte—„Qui reste à sa place / Et ne danse pas / De quelque disgrâce / Fait l’aveu tout bas.

Einige Kommentatoren haben nahegelegt, daß Debussy, indem er diese Zeilen zitierte, all jene ansprach, die wie er nicht in der Lage waren, im Krieg auf dem Schlachtfeld zu kämpfen. Das erklärt jedoch nicht die Widmung „à mon ami A. Kussewitsky“. 1913 hatte Sergej Alexandrowitsch Koussevitzky Debussy aufgefordert, mehrere seiner Werke, darunter die Nocturnes und Prélude à l’après-midi d’un faune in Moskau und St Petersburg zu dirigieren. Obwohl die Briefe an seine Familie erkennen lassen, daß er es nicht genoß, so fern der Heimat zu sein, und sich in Rußland sogar regelrecht unwohl fühlte, war Debussy sowohl von Koussevitskys unbezähmbarer Energie als auch von seinem Orchester beeindruckt.

Das mit dem zweiten Stück verbundene Zitat ist der Ballade contre les ennemis de la France von Francois Villon entnommen—„Prince, porté soit des serfs Eolus / En la forest ou domme Glaucus, / Ou privé soit de paix et d’esperance / Car digne n’est de posseder vertus / Qui mal vouldroit au royaume de France“—Debussys Zorn auf die Feinde Frankreichs wurde insbesondere ausgelöst durch den Soldatentod eines Cousins von Jacques Durand, der ehedem für das familiäre Verlagsunternehmen gearbeitet hatte. Die Widmung „au Lieutenant Jacques Charlot tué à l’ennemi en 1915, le 3 mars“ nennt den genauen Zeitpunkt, an dem der junge Mann gefallen war, und läßt keinen Zweifel darüber aufkommen, wer seinen Tod verschuldet hat. Ravel sollte später eine ähnliche Geste zum Andenken an Charlot machen, indem er ihm das „Prélude“ aus Le Tombeau de Couperin widmete.

Die Zeile, die Debussy im Titel des letzten der drei Stücke zitierte—„Yver, vous n’este qu’un vilain“—entstammt einem Gedicht, das er bereits als drittes der Trois Chansons de Charles d’Orleans für unbegleiteten Chor vertont hatte. Der Briefwechsel im Oktober 1915 zwischen Debussy und Strawinski (dem das dritte Stück gewidmet ist), in dem es um Vereinbarungen für eine Aufführung der Nocturnes in Genf geht, offenbart außerdem, wie sehr der Krieg die Gedanken beider Komponisten beherrschte, sowie ihre Befürchtung, daß er nicht nur die Vernichtung ihrer Heimatländer, sondern auch ihrer Kunst bewirken werde.

aus dem Begleittext von Peter Avis © 1999
Deutsch: Anne Steeb/Bernd Müller

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