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Images a Crusoé is a true cycle of songs, not juxtaposed pieces as in the previous works but numbers closely dependent on one another by virtue of one generating and leading idea : the remembrance and nostalgia of the Island expressed by Crusoé, now prisoner to the rumours of the town.
The construction of the whole is carefully balanced: the first and seventh pieces form the introduction and conclusion, 2 and 6 contrast by their agile and lively temperament, Nos 3 and 5, more developed and significant, are comparable to a major central episode interrupted only, for an instant, by the quiet and brief No 4: the Arch. This balance can therefore legitimately claim to be the one of a symphony.
Like in Eloges, the ceaseless concern is to avoid anything that might evoke ‘exoticism’, all the more repudiated since, before the war, we had had such an excessive blossoming of Hindu, Chinese, Japanese, Persian, Arab ‘poems’.
I reckon that Images à Crusoé forms the most complete merger I have ever managed between musical and poetic expression; the feeling spreads with fervour and intensity, even with enthusiasm (particularly in “Association”), and with such sincerity and spontaneity that this is, undoubtedly, one the most important works I have ever written.
Very free, the harmonic writing uses some atonality and polytonality (though without systematic preconception), but resorts more frequently to a regular tonal foundation, everything being absolutely dependent on keeping an expression as faithful as possible to the poetic idea, the language serving the thought as only a docile instrument of it.
Some wanted to picture in it the theme of solitude: “Crusoé’s theme belonged, as a matter of course, to Durey, the solitary,” wrote Jean Cocteau in Paris-Midi – Jean Cocteau who did not imagine that one might live outside his world, that world so foreign to mine.
In reality, Images, like the Quartet, helped me get rid of tricks and foolishness, resolutely and definitely.
(Louis Durey, from his Catalogue Commenté, translation by Isabelle Battioni)
from notes by Graham Johnson © 2002
Images à Crusoé composent un véritable cycle de mélodies, non pas juxtaposées comme dans les recueils précédents, mais étroitement dépendantes les unes des autres en vertu d’une idée génératrice et conductrice: le souvenir et le regret de l’Ile exprimés par un Crusoé désormais prisonnier des rumeurs de la ville.
La construction de l’ensemble est très soigneusement équilibrée: la première et la septième pièces formant exposition et conclusion; les nos 2 et 6 faisant contraste par leur caractère alerte et vif; les nos 3 et 5, plus développés et significatifs sont comme un grand épisode central qu’interrompt seulement, un instant, le bref et calme no 4: L’Arc. Cet équilibre peut donc légitimement se réclamer de celui de la symphonie.
Comme dans les Eloges, le souci est constant d’éviter tout ce qui pourrait rappeler un « exotisme » d’autant plus résolument répudié que nous avions connu, avant la guerre, une abusive floraison de « poèmes » indous, chinois, japonais, perses, arabes.
J’estime que les Images à Crusoé constituent la fusion la plus complète que j’aie jamais réalisée entre l’expression musicale et l’expression poétique; les sentiments s’y déploient avec ferveur et avec intensité, voire avec enthousiasme (notamment dans « Association »), avec une sincérité et une spontanéité qui en font, sans doute, une des compositions les plus importantes que j’aie écrites.
L’écriture harmonique, très libre, use de l’atonalité, de la polytonalité (mais sans aucun parti pris systématique) et recourt le plus souvent aux assises tonales régulières, le tout étant rigoureusement subordonné à l’expression, aussi fidèle que possible, de l’idée poétique, et la langage au service de la pensée, n’est qu’un instrument docile de celle-ci.
Certains ont voulu y voir le thème de la solitude: ‘Le thème de Crusoé revenait d’office à Durey le solitaire’ … écrivait, dans Paris-Midi, Jean Cocteau, qui n’imaginait pas que l’on pouvait vivre hors de son monde à lui, ce monde si éloigné du mien.
Les Images, en réalité, comme le Quatuor, m’aidaient à me débarrasser des artifices et des clowneries, résolument et définitivement.
(Louis Durey: in Catalogue Commenté, 1962)
extrait des notes rédigées par Graham Johnson © 2002
Français: Isabelle Battioni