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Track(s) taken from LSO0664

Symphony No 5 in C sharp minor

composer
1901/1902

London Symphony Orchestra, Valery Gergiev (conductor)
Studio Master FLAC & ALAC downloads available
CD-Quality:
Studio Master:
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Studio Master:
Recording details: September 2010
Barbican, London, United Kingdom
Produced by James Mallinson
Engineered by Jonathan Stokes
Release date: February 2011
Total duration: 70 minutes 46 seconds
 

Other recordings available for download

Philharmonia Orchestra, Lorin Maazel (conductor)

Reviews

'This is a magnificent performance in every respect. The orchestral playing is consistently of the highest quality, individually and collectively, the musicians clearly inspired by the insight and total conviction of their conductor. No one can afford to ignore this record' (International Record Review)
Mahler began his Fifth Symphony in 1901. This had been a turbulent year: in February, after a near-fatal haemorrhage, Mahler had resigned as conductor of the Vienna Philharmonic Orchestra; at about the same time he met his future wife, Alma Schindler, and fell passionately in love. All this seems to have left its mark on the Fifth Symphony’s character and musical argument. But as Mahler was at pains to point out, that doesn’t ultimately give us the ‘meaning’ of the Fifth Symphony. For that, one has to look directly at the music. The first movement is a grim Funeral March, opening with a trumpet fanfare, quiet at first but growing menacingly. At its height, the full orchestra thunders in with an unmistakable funereal tread. Shuddering string trills and deep, rasping horn notes evoke Death in full grotesque pomp. Then comes a more intriguing pointer: the quieter march theme that follows is clearly related to Mahler’s song ‘Der Tambourg’sell’ (‘The Drummer Lad’), which tells of a pitiful young deserter facing execution – no more grandeur, just pity and desolation.

Broadly speaking, the second movement is an urgent, sometimes painful struggle. The shrill three-note woodwind figure near the start comes to embody the idea of striving. Several times aspiration falls back into sad rumination and echoes of the Funeral March. At last the striving culminates in a radiant brass hymn tune, with ecstatic interjections from the rest of the orchestra. Is the answer to Death to be found in religious consolation – Faith? But the affirmation is unstable, and the movement quickly fades into darkness.

Now comes a surprise. The Scherzo bursts onto the scene with a wildly elated horn fanfare. The character is unmistakably Viennese – a kind of frenetic waltz. Perhaps some of Mahler’s feelings about his adopted Viennese home went into this movement. But the change of mood has baffled some writers: the Fifth Symphony has even been labelled ‘schizophrenic’ (though ‘manic depressive’ might be more appropriate). Many psychologists now believe that the over-elated manic phase represents a deliberate mental flight from unbearable thoughts or situations, and certainly there are parts of this movement where the gaiety sounds forced, even downright crazy. Mahler himself wondered what people would say ‘to this primaeval music, this foaming, roaring, raging sea of sound, to these dancing stars, to these breath-taking iridescent and flashing breakers?’ Still Mahler cunningly bases the germinal opening horn fanfare on the three-note ‘striving’ figure from the second movement: musically the seeming disunity is only skin-deep.

Next follows the famous Adagietto, for strings and harp alone, and another profound change of mood. Mahler, the great Lieder composer, clearly intended this movement as a kind of wordless love-song to his future wife, Alma. Here he quotes from one of his greatest songs, ‘Ich bin der Welt abhanden gekommen’ (‘I am lost to the world’) from his Rückert-Lieder. The poem ends with the phrase ‘I live alone in my heaven, in my love, in my song’; Mahler quotes the violin phrase that accompanies ‘in my love, in my song’ at the very end of the Adagietto.

This invocation of human love and song provides the true turning point in the Fifth Symphony. The finale is a vigorous, joyous contrapuntal display – genuine joy this time, not the Scherzo’s manic elation. Even motifs from the Adagietto are drawn into the bustling textures. Finally, after a long and exciting build-up, the second movement’s brass chorale returns in full splendour, now firmly anchored in D major, the symphony’s ultimate home key. The triumph of Faith, Hope and Love? Not everyone finds this ending convincing; Alma Mahler had her doubts from the very beginning. But one can hear it either way – as a ringing affirmation or as strained triumphalism – and it still stirs. For all his apparent late-romanticism, Mahler was also a very modern composer: even in his most positive statements there is room for doubt.

from notes by Stephen Johnson © 2010

Mahler commença la composition de sa Cinquième Symphonie en 1901. L’année avait été tourmentée: en février, après une hémorragie qui avait manqué de lui être fatale, il avait démissionné de l’Orchestre philharmonique de Vienne; c’est vers la même époque qu’il rencontra sa future femme, Alma Schindler, et en tomba éperdument amoureux. Tous ces événements semblent avoir laissé leur empreinte sur le caractère et l’argument musical de la Cinquième Symphonie. Mais, comme Mahler prit le soin de le souligner, cela ne nous livre pas pour autant la clef de la Cinquième Symphonie. Pour en saisir la signification, il faut examiner directement la musique. Le premier mouvement est une Marche funèbre sinistre, qui s’ouvre par une fanfare de trompettes, d’abord tranquille, puis de plus en plus menaçante. A son plus fort, l’orchestre au complet se met à tonner, adoptant un pas au caractère funèbre incontestable. Des trilles nerveux de cordes et des notes graves et grinçantes de cor évoquent la Mort dans toute sa pompe grotesque. Par la suite, se manifeste un indice plus intrigant encore: le thème de marche plus calme qui s’élève est clairement lié à un Lied de Mahler, Der Tambourg’sell (Le Jeune Tambour), évocation d’un misérable jeune déserteur confronté à son exécution – plus de pompe ici, juste de la pitié et de l’affliction.

D’une manière générale, le deuxième mouvement est une lutte sans répit et parfois douloureuse. Le motif de trios notes stridentes qui apparaît aux bois, vers le début, incarne bientôt l’idée d’effort. A plusieurs reprises, cette aspiration retombe dans une sombre rumination et fait entendre des échos de la Marche funèbre. Finalement, la lutte culmine dans un hymne de cuivres radieux, ponctué d’interjections extatiques du reste de l’orchestre. La réponse à la Mort est-elle à trouver dans une religion consolatrice – la Foi? Mais cette affirmation est instable, et le movement disparaît rapidement dans l’obscurité.

L’enchaînement réserve une surprise. Le Scherzo fait irruption au son d’une fanfare de cors à la joie sauvage. A l’évidence, le caractère est viennois – une sorte de valse frénétique. Peut-être ce mouvement traduit-il certains sentiments que Mahler nourrissait envers sa terre d’adoption viennoise. Mais le changement de climat a laissé certains exégètes perplexes: la Cinquième Symphonie a même été cataloguée comme «schizophrène» (même si «maniacodépressive» semblerait plus approprié). De nombreux psychologues pensent aujourd’hui que cette phase maniaque à la jubilation excessive représente une fuite mentale délibérée devant des pensées ou des situations insupportables, et dans certains passages de ce mouvement la gaîté semble manifestement forcée, voire franchement insensée. Mahler se demandait lui-même ce que les gens penseraient «de cette musique primitive, de cet océan de sons écumants, rugissants, furieux, de ces étoiles dansantes, de ces brisants iridescents et étincelants à vous couper le souffle». En outre, Mahler fait astucieusement reposer la cellule génératrice que constitue la fanfare de cors initiale sur le motif de trois notes représentant les «efforts» dans le second mouvement: la divergence apparente n’est, dans la musique, que superficielle.

Vient ensuite le célèbre Adagietto, confié aux seules cordes et harpe, et avec lui un nouveau revirement d’atmosphère. Mahler, grand compositeur de Lieder, a clairement conçu ce mouvement comme une sorte de chant d’amour sans paroles à l’intention de sa future épouse, Alma. Il cite ici l’une de ses plus beaux Lieder, Ich bin der Welt abhanden gekommen (Je me suis retiré du monde), l’un des Rückert- Lieder. Le poème s’achève sur cette phrase: «Je vis seul dans mon ciel, dans mon amour, dans mon chant»; tout à la fin de l’Adagietto, Mahler cite la mélodie de violon qui accompagne les mots «dans mon amour, dans mon chant».

Cette invocation à l’amour et au chant humains marque le véritable tournant de la Cinquième Symphonie. Le finale est une démonstration de contrepoint pleine de vigueur et de joie – une joie authentique, à présent, et non plus l’excitation maniaque du Scherzo. Même des motifs de l’Adagietto sont intégrés à ces tissus musicaux animés. Enfin, après une progression longue et trépidante, le choral de cuivres du second mouvement réapparaît dans toute sa splendeur, à présent fermement ancré en ré majeur, la dernière tonalité de référence de la symphonie. Le triomphe de la Foi, de l’Espérance et de l’Amour? Tout le monde n’a pas trouvé cette conclusion convaincante; Alma Mahler émit des doutes dès le tout début. Mais on peut l’entendre des deux manières: comme une affirmation éclatante ou comme un triomphalisme crispé; et elle continue de faire sensation. Car, en dépit de son apparence de romantique tardif, Mahler était également un compositeur d’une grande modernité: même dans ses affirmations les plus positives, il laisse de la place au doute.

extrait des notes rédigées par Stephen Johnson © 2010
Français: Claire Delamarche

Mahler begann seine 5. Sinfonie 1901. Das war ein turbulentes Jahr: Im Februar trat Mahler nach einer fast tödlichen inneren Blutung von seiner Stellung als Dirigent der Wiener Philharmoniker zurück. Ungefähr zur gleichen Zeit traf er seine zukünftige Frau, Alma Schindler, und verliebte sich leidenschaftlich. Das alles scheint seine Spuren im Charakter und der musikalischen Dramaturgie der 5. Sinfonie hinterlassen zu haben. Aber wie Mahler mit Nachdruck betonte, erklärt uns das am Ende nicht den „Inhalt“ der 5. Sinfonie. Dazu muss man sich direkt der Musik zuwenden. Der erste Satz ist ein bitterer Trauermarsch, der mit einer Trompetenfanfare beginnt, zuerst leise, dann aber bedrohlich anschwellend. Auf seinem Höhepunkt bricht das Orchester mit einem unmissverständlichen Trauerschritt ein. Erschütternde Triller der Streicher und tiefe, reibende Horntöne setzen den Tod in vollem groteskem Staat in Szene. Dann kommt ein versteckterer Hinweis: Das darauf folgende leisere Marschthema ist eindeutig mit Mahlers Lied „Der Tambourg’sell“ verwandt, das von einem erbärmlichen jungen Deserteur vor seiner Hinrichtung erzählt – kein Prunk mehr, nur Mitleid und Verzweiflung.

Allgemein gesagt ist der zweite Satz ein drängender, bisweilen schmerzhafter Kampf. Die schrille Dreitongeste in den Holzbläsern kurz nach dem Anfang wird das Konzept des Ringens verkörpern. Mehrmals ergibt sich der Ehrgeiz trauriger Nachdenklichkeit und Nachklängen des Trauermarsches. Am Ende kulminiert die Auseinandersetzung in einer leuchtenden Blechbläserhymne, mit ekstatischen Einwürfen vom restlichen Orchester. Findet man die Antwort auf den Tod in religiösem Trost – Glauben? Die Affirmation ist jedoch instabil, und der Satz verklingt schnell im Dunklen.

Jetzt kommt eine Überraschung. Das Scherzo platzt plötzlich mit einer wahnsinnig begeisterten Hornfanfare herein. Der Charakter ist unmissverständlich wienerisch – eine Art frenetischer Walzer. Vielleicht fanden hier Mahlers Gefühle für seine neue Heimatstadt Wien Eingang in diesen Satz. Der Stimmungswechsel hat jedoch einige Kommentatoren verblüfft: Die 5. Sinfonie wurde sogar als „schizophren“ bezeichnet (auch wenn „manisch depressiv“ eine geeignetere Bezeichnung wäre). Viele Psychologen glauben mittlerweile, dass die übersteigerte Begeisterung der manischen Phase eine bewusste mentale Flucht von unerträglichen Gedanken oder Situationen ist, und sicher gibt es Teile in diesem Satz, wo die Fröhlichkeit forciert wirkt, sogar richtig verrückt. Mahler fragte sich selber, was „das Publikum … zu diesen Urweltsklängen, zu diesem sausenden, brüllenden, tosenden Meer, zu diesen tanzenden Sternen, zu diesen verathmenden, schillernden, blitzenden Wellen für ein Gesicht machen“ wird. Wie dem auch sei, leitet Mahler geschickt den Kerngedanken der einleitenden Hornfanfare von der „ringenden“ Dreitongeste aus dem zweiten Satz ab: Musikalisch gesehen ist die scheinbare Uneinigkeit nur sehr oberflächlich.

Danach folgt das berühmte Adagietto, für Streicher und Harfe, sowie ein weiterer tiefgreifender Stimmungswechsel. Mahler, der große Liederkomponist, wollte mit diesem Satz eindeutig eine Art Liebeslied ohne Worte für seine zukünftige Frau Alma schaffen. Hier zitiert er aus einem seiner großartigsten Lieder, „Ich bin der Welt abhanden gekommen“ aus seinen Rückert- Liedern. Das Gedicht schließt mit den Zeilen „Ich leb’ allein in meinem Himmel, in meinem Lieben, in meinem Lied!“. Mahler zitiert ganz am Ende des Adagiettos die Violingeste, die die Worte „in meinem Lieben, in meinem Lied“ begleitet.

Diese Beschwörung menschlichen Liebens und Singens stellt den eigentlichen Wendepunkt in der 5. Sinfonie dar. Der Schlusssatz ist eine lebendige, freudige kontrapunktische Schaustellung – diesmal ehrlich gefühlt, nicht die manische Begeisterung des Scherzos. Selbst Motive aus dem Adagietto werden in die geschäftige Textur hineingezogen. Nach einer langen und aufregenden Spannungssteigerung taucht schließlich der Blechbläserchoral aus dem zweiten Satz in voller Pracht wieder auf, jetzt fest in der abschließenden Tonart der Sinfonie D-Dur verankert. Der Sieg von Glaube, Liebe und Hoffnung? Nicht alle finden diesen Schluss überzeugend. Alma Mahler hegte von Anfang an Zweifel. Aber man kann das Ende auf zwei verschiedene Weisen hören – als strahlende Affirmation oder als gespannten Zweckoptimismus – und beide Male ist man berührt. Trotz aller spätromantischen Züge war Mahler auch ein sehr moderner Komponist: Selbst in seinen positivsten Äußerungen gibt es Raum für Zweifel.

aus dem Begleittext von Stephen Johnson © 2010
Deutsch: Elke Hockings

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