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Track(s) taken from CDA67841

Suite bizarre 'Cycles des rythmes, Suite No 4', Op 41

composer
1916

Hagai Shaham (violin), Arnon Erez (piano)
Recording details: March 2009
Jerusalem Music Centre, Israel
Produced by Eric Wen
Engineered by Zvi Hirshler
Release date: March 2012
Total duration: 18 minutes 40 seconds

Cover artwork: The Violin Composition by Viktor Vasnetsov (1848-1926)
Tretyakov Gallery, Moscow / Bridgeman Images
 

Reviews

‘Shaham and Erez deliver outstandingly committed performances, revelling in the music's virtuosity, fantasy and heightened intensity of expression’ (BBC Music Magazine)
In 1913 Achron took up a post at the Kharkov Conservatory in Ukraine, returning to Petrograd (as it was by this time called) in 1916, whilst also serving in the Russian Army music corps during World War I. This was a period of stylistic experimentation, as shown in his orchestral Epitaph, Op 38 (in memoriam Scriabin), and the progressively avant-garde Suite bizarre, Op 41 (subtitled ‘Cycles des rythmes’), composed in 1916. This title suits the Suite’s unusual irregular rhythm and phrasing, redolent of Bartók and Stravinsky, and its Scriabinesque chromatic harmony, extremes of register and complex instrumental interactions. Yet each movement also displays the discipline of a study, elaborating a single technical and structural idea with leonine violinistic demands.

The first movement, Étincelles, fizzes along with its chirpy dotted theme and quirky phrase lengths. It unfolds with arpeggio motifs and trills, rising higher like the sparks of the title, garbed in expressionistic chromaticism. Impressionistic modernism pervades Quasi valse, the lilting theme perhaps ironically recalling Strauss’s ‘Blue Danube’. Its transformation in different guises and registers is inflected with some giddy dissonances, emphasizing its yearning character. The extreme chromaticism of Grâce recalls the world of Mahler or Zemlinsky, the violin’s melody in chromatic sequences over staccato chords broadening to a more lyrical central section, with a magical pizzicato finish. Terrasses du palais conveys processional solemnity, the high lyrical melody set above a constantly falling scale in the piano’s bass, shaped into three main descents, the theme resolving only at the very end.

The gestures of Grimaces include rising octave swoops, chromatic glissandi, leaps and trills, chromatically guided with much imitation in the piano, which takes a Pierrot-like role until the unexpected ending. Galanterie is a Romantic miniature with a high degree of dissonance, in which a lyrical two-part texture, based on a rhythmic motif, gives way to more triadic imitative writing, and then returns to the initial idea, in a higher register, with flowing piano accompaniment. Finally the theme expands, leading to a cadenza and an elegiac ending redolent of Scriabin.

Pastorale is perhaps a ‘bizarre’ title for a movement which is fast, rhythmically fluid, melodically volatile and highly virtuosic. The irregular seven-beat metre colours the broad melody, which leads to an ornamental turn over a piano backdrop. A breezy faster section leads the violin to stratospheric heights, before returning to the main theme and an imitative coda. The Moment dramatique is rhetorically highly charged, the impassioned violin theme echoed by the piano, its return, after abrupt, dissonant chords, leading to a major-key ending. The Suite concludes with a sparkling Marche grotesque, adventurous and almost atonal. The grotesquerie here involves a piquant motif in myriad guises, rising to very high registers, with trills and chromatic glissandos over staccato piano chords. Both players are stretched to extremes, the violin’s vivacious left-hand pizzicato matched by the piano’s wild leaps and arpeggios, with chromatic sequences and polyrhythmic textures sustaining tension until the final flourish.

from notes by Malcolm Miller © 2012

En 1913, Achron prend un poste au Conservatoire de Kharkov, en Ukraine, puis retourne à Pétrograd en 1916, tout en servant dans la musique militaire de l’Armée russe pendant la Première Guerre mondiale. C’est une période d’expérimentation stylistique, comme le montre son Épitaphe orchestrale, op. 38 (à la mémoire de Scriabine), et la Suite bizarre, op. 41 (sous-titrée «Cycles des rythmes») de plus en plus avant-gardiste, composée en 1916. Ce titre correspond bien au rythme et au phrasé irréguliers inhabituels de la suite, évoquant Bartók et Stravinski, et à son harmonie chromatique, à l’utilisation des registres extrêmes et aux interactions instrumentales complexes à la Scriabine. Pourtant, chaque mouvement affiche aussi la rigueur d’une étude, élaborant une seule idée technique et structurelle avec des difficultés violonistiques monstrueuses.

Le premier mouvement, Étincelles, crépite avec son thème pointé pétillant et ses phrases de longueur excentrique. Il se déploie sur des motifs arpégés et des trilles, s’élevant plus haut comme les étincelles du titre, sous la parure du chromatisme expressionniste. Un modernisme impressionniste imprègne Quasi valse, dont le thème mélodieux rappelle peut-être ironiquement le «Beau Danube bleu» de Strauss. Sa transformation sous différentes formes et registres est infléchie par quelques dissonances étonnantes, qui soulignent son caractère nostalgique. Le chromatisme extrême de Grâce évoque l’univers de Mahler ou de Zemlinsky, la mélodie du violon en séquences chromatiques sur des accords staccato s’élargissant en une section centrale plus lyrique, avec une fin pizzicato magique. Terrasses du palais traduit la solennité d’une procession, avec une mélodie lyrique aiguë placée au-dessus d’une gamme toujours orientée vers le grave à la basse du piano, façonnée en trois descentes principales, le thème n’étant résolu qu’à l’ultime fin.

Les gestes des Grimaces comportent des attaques en piqué d’octaves ascendantes, des glissandos chromatiques, des sauts et des trilles, guidés chromatiquement avec beaucoup d’imitation au piano, qui joue un rôle de Pierrot jusqu’à la conclusion inattendue. Galanterie est une miniature romantique dotée d’un niveau élevé de dissonance, où une texture lyrique à deux parties, basée sur un motif rythmique, fait place à une écriture imitative plus triadique avant de revenir à l’idée initiale, dans un registre plus élevé, sur un accompagnement pianistique fluide. Finalement, le thème s’élargit vers une cadence et une conclusion élégiaque qui évoque Scriabine.

Pastorale est peut-être un titre «bizarre» pour un mouvement rapide, fluide sur le plan rythmique, changeant sur le plan mélodique et très virtuose. Le mètre irrégulier à sept temps colore la large mélodie qui mène à un grupetto ornemental sur un fond de piano. Une section plus rapide et enlevée entraîne le violon vers des hauteurs stratosphériques, avant de revenir au thème principal et à une coda imitative. Le Moment dramatique est très chargé sur le plan du langage, le thème passionné du violon étant repris en écho par le piano, et son retour, après de brusques accords dissonants, menant à une conclusion en majeur. La suite s’achève sur une Marche grotesque brillante, audacieuse et presque atonale. Le grotesque implique ici un motif piquant sous d’innombrables formes, s’élevant dans des registres très aigus, avec des trilles et des glissandos chromatiques sur des accords staccato du piano. Les deux instrumentistes sont mis à rude épreuve, le pizzicato plein de vivacité de la main gauche du violoniste allant de pair avec les sauts et arpèges extravagants du piano, avec des séquences chromatiques et des textures polyrythmiques qui soutiennent la tension jusqu’au bouquet final.

extrait des notes rédigées par Malcolm Miller © 2012
Français: Marie-Stella Pâris

1913 nahm Achron eine Stelle am Konservatorium Charkiw in der Ukraine an und kehrte 1916 nach Petrograd zurück, und diente gleichzeitig während des Ersten Weltkriegs im Musikkorps der Russischen Armee. Es war dies eine Zeit des stilistischen Experimentierens, was in seinem Epitaph op. 38 für Orchester (im Andenken an Skrjabin) und der progressiv-avantgardistischen Suite bizarre op. 41 (mit dem Untertitel „Cycles des rythmes“), aus dem Jahre 1916 deutlich wird. Der Titel passt zu dem ungewöhnlich irregulären Rhythmus und den eigenwilligen Phrasierungen der Suite, die an Bartók und Strawinsky erinnern, während die chromatische Harmonie, die extremen Lagen und komplexen instrumentalen Interaktionen eher an Skrjabin orientiert sind. Trotzdem zeigt sich in jedem Satz auch eine etüdenartige Disziplin, wobei jeweils eine einzige technische und strukturelle Idee mit nahezu herkulischen geigerischen Ansprüchen ausgearbeitet wird.

Der erste Satz, Étincelles, perlt mit seinem munteren punktierten Thema und skurrilen Phrasenlängen nur so dahin. Er entfaltet sich mit Arpeggio-Motiven und Trillern und schwebt, ebenso wie die Funken des Titels, nach oben, gehüllt in expressionistische Chromatik. Ein impressionistischer Modernismus hingegen herrscht in Quasi valse vor, in dem das wiegende Thema möglicherweise ein ironischer Verweis auf Strauß’ „Blaue Donau“ ist. Die Verwandlung des Themas in unterschiedliche Erscheinungen in verschiedenen Lagen der beiden Instrumente bringt Schwindel erregende Dissonanzen mit sich und betont seinen sehnsuchtsvollen Charakter. Die extreme Chromatik in Grâce erinnert an das Klangspektrum Mahlers oder Zemlinskys, wobei die Melodie der Geige in chromatischen Sequenzen über Staccato-Akkorden in einen eher lyrischen Mittelteil übergeht und dann mit einem zauberhaften Pizzicato endet. In Terrasses du palais wird ein feierliches Schreiten dargestellt, wobei die hohe lyrische Melodie über einer ständig abfallenden Tonleiter im Klavierbass gesetzt ist. Es bilden sich hier drei Hauptabgänge heraus und das Thema löst sich erst ganz am Ende auf.

In Grimaces erklingen verschiedene Gesten, so etwa plötzlich aufsteigende Oktaven, chromatische Glissandi, Sprünge und Triller, die chromatisch geführt und vom Klavier stark imitiert werden, das bis zum unerwarteten Ende eine Pierrot-artige Rolle annimmt. Galanterie ist eine dissonanzenreiche romantische Miniatur, deren lyrische zweiteilige Textur mit seinem zugrundeliegenden rhythmischen Motiv in eine von Dreiklängen dominierte, imitative Struktur übergeht, bevor es dann wieder zu dem Thema des Anfangs zurückgeht, diesmal jedoch in höherer Lage und mit einer fließenden Klavierbegleitung. Schließlich dehnt sich das Thema aus, führt zu einer Kadenz und nimmt ein elegisches, an Skrjabin erinnerndes Ende.

Pastorale ist vielleicht ein bizarrer Titel für einen Satz, der schnell und hochvirtuos ist und sich durch fließende Rhythmen und unbeständige Melodien auszeichnet. Das unregelmäßige Metrum mit sieben Schlägen färbt die weite Melodie ein, die eine verzierte Wendung über einem vom Klavier gestalteten Hintergrund nimmt. Ein unbeschwerter schnellerer Abschnitt führt die Geige in stratosphärische Höhen hinauf, bevor sie zurück zum Hauptthema und dann zu einer imitativen Coda gelangt. Der Moment dramatique ist rhetorisch aufgeladen; das leidenschaftliche Geigenthema wird vom Klavier wiedergegeben und seine Rückkehr, nach abrupten und dissonanten Akkorden, führt zu einem Schluss in Dur. Die Suite endet mit einer funkelnden Marche grotesque, die kühn und fast atonal anmutet. Das Groteske liegt dabei in einem pikanten Motiv, das in unzähligen Gestalten auftritt, in die höchsten Höhen emporsteigt und mit Trillern und chromatischen Glissandi über Staccato-Akkorden des Klaviers erklingt. An beide Interpreten werden extreme Anforderungen gestellt, die lebhaften Pizzicati der linken Hand des Geigers entsprechen sozusagen den wilden Sprüngen und Arpeggien, die der Pianist zu spielen hat. Chromatische Sequenzen und polyrhythmische Texturen erhalten bis zur Schlussfigur die Spannung aufrecht.

aus dem Begleittext von Malcolm Miller © 2012
Deutsch: Viola Scheffel

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